Jean XXIII et Paul VI étaient-ils de vrais papes ?

Jean XXIII était pape de 1958 à 1963 et Paul VI l’était également de 1963 jusqu’à sa première hérésie publique le 21 novembre 1964. Ils ont été faussement accusés par certains, d’avoir été des antipapes (avant 1964).

En effet, la doctrine commune de l’Eglise nous enseigne qu’un pape perd son office uniquement par une de ces cinq causes suivantes : le décès, la folie, l’abdication, l’hérésie publique ou le schisme. On ne trouve rien de cela chez ces papes, jusqu’en 1964 (l’hérésie de « Lumen Gentium »), sauf le décès de Jean XXIII en 1963.

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Jésus a favorisé son Église avec les dons d’infaillibilité et d’indéfectibilité

– L’Église a accepté – avec unanimité de tous ses cardinaux, évêques, clergé, bref, de tous membres – Jean XXIII et Paul VI comme papes, dès leur élection par un conclave, et cela pendant plusieurs années. Ce sont des faits incontestés.. cela s’appelle l’ « acception pacifique universelle ».

– L’Église est infaillible et indéfectible. Ce sont des dogmes. C’est-à-dire, quant à l’infaillibilité passive, quand toute l’Eglise, 100 % de ses membres, évêques (et pape) inclus, croient une vérité concernant la foi, les mœurs ou des faits dogmatiques, cela est infailliblement vrai. Voir le D.T.C. et d’autres autorités théologiques à ce sujet : le fait qu’une personne soit pape ou non, est un fait dogmatique. Et l’Eglise est infaillible dans l’acceptation de faits dogmatiques.

– Ces dogmes reposent sur la promesse de Notre Seigneur Jésus Christ : “Les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre Elle (l’Eglise).” (Matthieu 16.18)

On ne peut pas les refuser ni réfuter des faits et des dogmes sans péché grave et sans sombrer dans l’hérésie et le schisme. Hérésie, car douter du dogme que l’Eglise est infaillible est hérétique et refuser d’accepter un vrai pape comme pape est schismatique. La conclusion est donc certaine : Jean XXIII et Paul VI étaient papes.

Donc refuser un dogme est hérétique, refuser un pape est un acte schismatique. Un hérétique et schismatique (formel) n’appartient pas à l’Eglise, il en est expulsé, excommunié. Donc la question est grave.

Cette question a aussi une importance pratique. Puisque Jean XXIII en Paul VI (jusqu’à 1964) étaient papes, alors il faut accepter leurs gouvernement. Il faut par exemple accepter le missel et le bréviaire de 1962, imposés à toute l’Eglise latine et acceptés par elle jusqu’en 1969 (nouvelle « messe ») et même pendant des années après cela par la partie saine de l’Eglise, car Mgr Lefebvre et Castro de Mayer et leurs prêtres et nombres d’autres clercs résistants et fidèles à la Tradition, ont continué à célébrer avec les livres de 1962, malgré une hésitation concernant le missel de 1965 qui garde l’offertoire et le canon romain. Mgr Lefebvre s’opposait à la « messe normative » de 1967 et bien sûr la « nouvelle Messe » de 1969.

L’Eglise est infaillible en matière de liturgie

La doctrine traditionnelle de l’Église, présente comme une doctrine certaine l’infaillibilité des lois universelles de l’Église en générale, et des lois liturgiques en particulier. Si l’Église permettait ou à fortiori ordonnait des pratiques inutiles, dangereuses ou nocives aux âmes, que resterait-il de sa sainteté ? Ses rites ne seraient plus saints et sanctifiants, comme les avait voulus le Christ Lui-même. Que resterait-il alors de son apostolicité ? L’Église d’aujourd’hui ne serait plus la même que celle des apôtres. En conséquence que resterait-il de son indéfectibilité ? Les portes de l’enfer auraient prévalu sur elle. Voyons pourtant quel est l’opinion des saints docteurs et du Magistère même de l’Église.

À ceux qui niaient que les enfants avaient le péché originel, saint Augustin répondait que l’Église les baptisait, et “qui pourra jamais avancer un quelconque argument contre une mère si sublime ?” (Saint Augustin, sermon 293, n°10).

Saint Thomas, en se demandant si le rite de la confirmation est convenable, après avoir avancé toutes les objections possibles, répond simplement : “au contraire, l’usage de l’Église, qui est gouvernée par l’Esprit-Saint, suffit” ; enfin, ajoute-t-il, “le Seigneur a fait cette promesse à ses fidèles : ‘là où deux ou trois seront réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux’ (Mat 18,20). On doit donc tenir comme ferme que les ordres de l’Église sont dirigés par la sagesse du Christ. Et en conséquence, nous devons être certains que les rites observés par l’Église dans la confirmation et dans les autres sacrements sont convenables.” (Somme Théologique, IIIa q72 a12.)

Voilà, substantiellement, la réponse que l’Église a toujours donné à tous ces hérétiques qui critiquaient l’un ou l’autre de ses rites, ou leur ensemble. Ainsi, furent condamnés, par le concile de Constance (1415) et par le Pape Martin V (en 1418), les hussites qui refusaient l’usage de la communion sous une seule espèce (D 626 et 668) et dépréciaient les rites de l’Église (D 665). Les hussites sont les disciples du prêtre Jan Hus (1369-1415), le réformateur de Bohémie qui, influencé par les idées du réformateur anglais John Wycleff (1320-1384), condamna la mondanité des ecclésiastiques. Combattu par l’archevêque et censuré par l’université (1412), il radicalisa ses positions théologiques et sociales. Il refusa de rétracter ses propres hérésies au Concile de Constance et fut brûlé comme hérétique. Contre ses disciples, dit aussi utraquisti (l’aile plus modérée qui voulait la communion sous les deux espèces) ou taboriti (du Tabor, la ville dans laquelle s’établit l’aile plus dure du mouvement en 1420), l’Église organisa 5 croisades, hélas toutes vaines.

Ainsi le Concile de Trente (1545-1563) condamna les luthériens qui rabaissaient le rite catholique du baptême (D 856), l’usage de conserver le Saint-Sacrement dans le tabernacle (D 879 et 889), le canon de la Messe (D 942 et 953) et toutes les cérémonies du missel, les ornements, l’encens, les paroles prononcées à voix basse, etc. (D 943 et 954), la communion sous une seule espèce (D 935)… De la même manière, les jansénistes réunis au Synode de Pistoie (1786) furent condamnés par Pie VI (1794) pour avoir amené à penser que “l’Église, qui est dirigée par l’Esprit de Dieu, puisse constituer une discipline non seulement inutile […] mais aussi dangereuse et nocive…” (D 1578, 1533 et 1573). Donc, pour être bref, il est impossible que l’Église donne du poison à ses enfants (Concile de Vatican I, D 1837). Il s’agit d’une vérité “si certaine théologiquement, que la nier serait une erreur très grave ou même, selon l’opinion du plus grand nombre, une hérésie” (cardinal Franzelin).

Conclusion :

L’Eglise ne se trompe pas en acceptant Jean XXIII et Paul VI comme papes, car jamais l’Église (entière) ne tombera ni ne pourra tomber dans une erreur concernant un fait dogmatique.

Jean XXIII

En effet, comme vous savez certainement, tout catholique perd son appartenance à l’Église par hérésie, schisme, excommunication ou apostasie. On ne trouve rien de tout cela dans toute la vie de Angelo Giuseppe Roncalli, Jean XXIII. Il n’a jamais été convaincu d’hérésie ni de son vivant, ni après sa mort. Même pape Pie XII ne l’a jamais condamné, ni excommunié pour hérésie. Il n’a jamais été accusé, ni condamné pour hérésie par personne pendant toute sa vie et en particulier pendant son office de pape. Certains ont cru pouvoir l’accuser d’une hérésie dans son encyclique « Pacem in terris ». Dans la traduction française on lit en effet : “tout homme a droit a sa religion”, ce qui est hérétique (1), mais dans le texte original en latin il y a “tout homme a droit à la religion”, ce qui est correcte.

Mais il n’était pas bon catholique, ni un bon pape, mais il a fait beaucoup de mal à l’Église. Il existe une longue liste de tout ce qu’il a fait de travers, il figurait sur une liste de “suspects d’hérésie” sous Pie XII, il était vraisemblablement franc maçon, il a été initié chez les rose-croix dans le Proche-Orient etc. Il était amis des fm, il a reçu son chapeau cardinalice d’un fm, etc.. on a écrit beaucoup à ce sujet.

Etre « suspect d’hérésie » rend quelqu’un peut-être semi-hérétique, mais pas hérétique.

Et selon St Alphonse, le Docteur de l’Eglise par excellence en matière de théologie morale, son appartenance à la fm (si jamais cela a vraiment été prouvé dûment) ne suffit pas pour le priver de sa papauté. Le Saint Docteur écrit en effet :

“Même si un intrus est élu pape et accepté par toute l’Église,

il est pape,

car toute l’Église ne peut pas se tromper”.

Un fm infiltré dans l’Église est un intrus. Donc il faut consulter et suivre la théologie commune et certaine et ne pas se laisser guider par une « sainte » mais imprudente et intempestive haine contre toute erreur apparente et de « frapper sur tout ce qui bouge », sinon on risque de tomber dans…. des erreurs graves, et sombrer finalement dans un schisme.

Car comme mentinné ci-dessus : refuser un pape – dans ce cas-ci : un pape qui a été accepté par l’Église entière, de son élection en 1958 à sa mort en 1963 et longtemps après sa mort – est un acte schismatique, et préconiser que toute l’Église peut se tromper est hérétique, car c’est nier la promesse de NSJC. 

C’est en effet par amour de la vérité et par un juste haine des hérésies et schismes qu’il faudra dénoncer toutes les erreurs de Jean XXIII mais en même temps accepter sa papauté et donc aussi comme mentionné ci-dessus, son missel et bréviaire qui ont été utilisés par toute l’Église latine de 1962 à 1966, par Mgrs Lefebvre et Castro de Mayer et par Mgr Thuc etc.

Notez bien que la plupart des vigiles abrogées, l’ont été par Pie XII dans ses dernières années, et pas par Jean XXIII, et l’introduction du nom de St Joseph dans le canon du missel de 1962 a été demandée à l’occasion d’une pétition de personnages du monde catholique entier, parmi lesquels se trouvait Mgr Joseph Sarto (le futur Pape Saint Pie X).

Paul VI

Les mêmes arguments valent pour Paul VI jusqu’à son hérésie publique du 21 novembre 1964 (Lumen Gentium). Il a été pape jusqu’à ce jour, car jusque là il a été accepté par toute l’Église, infaillible dans ce fait dogmatique.

Le Magistère de l’Eglise

« Peu importe que, dans les siècles passés, quelque pontife ait été élu de façon illégitime ou ait pris possession du pontificat par fraude ; il suffit qu’il ait été accepté ensuite comme pape par toute l’Église, car de ce fait il est devenu le vrai pontife. Mais, si pendant un certain temps, il n’avait pas été accepté vraiment et universellement par l’Église, pendant ce temps, alors, le siège pontifical aurait été vacant, comme il est vacant à la mort du pape » (Saint Alphonse de Liguori, Verità della fede, vol. VIII, p. 720, n° 9).

Texte Italien orginal de Saint Alphonse donne : « 9. Niente ancora importa che ne’ secoli passati alcun pontefice sia stato illegittimamente eletto, o fraudolentemente siasi intruso nel pontificato; basta che poi sia stato accettato da tutta la chiesa come papa, attesoché per tale accettazione già si è renduto legittimo e vero pontefice. Ma se per qualche tempo non fosse stato veramente accettato universalmente dalla chiesa, in tal caso per quel tempo sarebbe vacata la sede pontificia, come vaca nella morte de’ pontefici. Così neppure importa che in caso di scisma siasi stato molto tempo nel dubbio chi fosse il vero pontefice; perché allora uno sarebbe stato il vero, benché non abbastanza conosciuto; e se niuno degli antipapi fosse stato vero, allora il pontificato sarebbe finalmente vacato. »

La doctrine de “l’acceptation universelle et pacifique” (ici de Jean XXIII et de Paul VI comme papes) est enseignée par le magistère ordinaire universel, c’est-à-dire par l’unanimité morale des théologiens ; donc elle est infaillible. Lorsque tous les manuels de théologie ou presque d’une époque enseignent une doctrine, celle-ci est infaillible ;

or, c’est le cas de la doctrine de l’acceptation pacifique, qui est enseignée par :​

Cicognani (Canon Law, 1947) ;

Le cardinal Billot (De Ecclesia Christi, Quaest. XIV Th. 29, § 3) ;

Le Père Smith (Dr Littledale’s Theory of the Disappearance of the Papacy, 1896) ;

Le Père Connell (American Ecclesiastical Review, 1965) ;

Ferraris, qui était le lexicographe de l’Église de Rome, donc un théologien de renom ;

Sylvester Joseph Hunter (Outlines of Dogmatic Theology, 1896) ;

Le cardinal Journet (L’Église du Verbe Incarné) ;

Dom Guéranger (L’anné liturgique, Vol XII, p.188)  ;

Ludwig Ott (Fundamentals of Catholic Dogma, 8-9; 299, 1953) ;

Wernz-Vidal (Jus can., II, p. 437, note 170) ;

Voici quelques autres textes de poids :

Saint Alphonse de Liguori (Verità della fede, in Opere…, vol. VIII, p. 720, n° 9) :

“..nous avons une certitude infaillible… C’est un exemple de fait qui n’est pas contenu dans le dépôt de la Révélation, mais qui est si intimement lié à la Révélation qu’il doit être du ressort de l’autorité magistérielle de l’Église de le déclarer infailliblement. L’Église entière, enseignante et croyante, déclare et croit ce fait, et pour cela il s’ensuit que ce fait est infailliblement vrai. Nous l’acceptons de foi ecclésiastique, suivant l’autorité de l’Église infaillible » (cité dans : R.P. Francis Connell, American ecclesiastical Review, 1965).


Abbé Guéranger, O.S.B. :

« L’inévitable jeu des passions humaines, interférant avec l’élection du Vicaire du Christ, peut probablement rendre incertaine, quelque fois, la transmission du pouvoir spirituel. Mais quand il est prouvé que l’Église, toujours en possession de sa liberté ou la détenant à nouveau, reconnaît comme le vrai Souverain Pontife un pape jusque-là douteux, cette reconnaissance précise est la preuve qu’à partir de ce moment au moins, l’occupant du Siège apostolique est investi par Dieu lui-même » (Abbé Guéranger, O.S.B., L’année liturgique, Vol XII, p.188).

Dr Littledale :

« L’Église ne peut errer lorsqu’elle reconnaît son chef. Elle ne peut pas plus reconnaître un faux chef, ni se séparer du vrai chef. Les motifs de cette affirmation nous ont été indiqués par Ferraris, mais il peut être utile de reprendre ses explications plus en détail. En vertu des promesses fondamentales de Notre-Seigneur, elle [l’Église] détient deux prérogatives : l’indéfectibilité et l’immunité contre l’erreur, ainsi que la présence permanente du Saint-Esprit, qui prévaut sur les mouvements du cœur et de l’esprit, et sur le cours des événements, afin d’assurer la continuité de ces deux prérogatives. Or le pontificat est un élément essentiel de la constitution de l’Église. Par conséquent, si le pontificat sombrait, l’Église perdrait ses caractéristiques essentielles et se révélerait non-indéfectible. ». (Dr Littledale’s Theory of the Disappearance of the Papacy, 1896)

Objection 1: Jean XIII était FM ? Cela ne lui vaut il pas une excommunication ipso facto ? Et donc d’être hors de l’Eglise ?

Réponse :

Son appartenance à la FM n’est pas certaine. Et même si elle l’était, il aurait quand-même pu devenir pape. En effet, Pie XII prévoit la levée de l’excommunication de tous les cardinaux éventuellement excommuniés, pour le temps du Conclave. Aussi cela ne concerne bien sûr par les exclusions de l’Église de droit divin (hérésie, apostasie et schisme), mais bien les excommunication de droit ecclésiastique, telle celle contre les FM. Le vénérable Pie XII jugea, pour de sages motifs, de modifier les dispositions relatives à l’élection du Pape, en décidant dans sa Constitution Apostolique Vacantis Apostolicae Sedis publiée le 8 décembre 1945, de suspendre l’effet des censures disciplinaires (voir le texte intégral dans la note 2 en bas de page). Ensuite le principe de l’infaillibilité de l’Eglise en matière de faits dogmatiques se fait valoir : si toute l’Eglise a accepté une personne comme pape, cette personne est pape, car l’Eglise est infaillible dans cette matière, toute l’Eglise ne peut pas se tromper.

Objection 2 : L’Eglise s’est trompée avec Vatican II, conciliabule hérétique, donc il est prouvé que l’Eglise peut accepter des erreurs, qu’elle peut accepter un antipape comme vrai pape.

Réponse :

Non, car pendant le conciliabule Vat II il y avaient 250 évêques qui ont résisté aux hérésies de Paul VI, et ils se sont organisés dans une structure appelée « Coetus Patrum Concilii ». Et lors de la publication de tous les documents de Vat II à la clôture de ce conciliabule, il restaient deux évêques qui continuaient à protester contre les erreurs et hérésies de Vat II : Mgr Castro de Mayer et Mgr Lefebvre. Ce dernier aurait signé les documents hérétiques (voir la biographie de Mgr Lefebvre, écrite par Mgr Tissier de Mallerais), quoique de son vivant il a toujours protesté de ne pas avoir signé ces documents. Il y a maintes évêques qui n’ont pas signé les documents hérétiques de Vat II non plus (dixit Gary Giuffre, Houston, USA), mais qui n’ont pas continué à protesté officiellement après le conciliabule. En tout cas, avec les deux évêques ci dessus, il y avait une foule de prêtres et fidèles qui ont continué à combattre les erreurs de Vat II, jusqu’à ce jour. Et c’est normal, vue la promesse de Notre Seigneur Jésus Christ, que les mensonges de l’enfer ne l’emporteront jamais sur la Vérité de l’Eglise. Qu’il restent que 2 évêques et leurs clergé et fidèles, des 2500 qui ont assisté au conciliabule, c’est comme 0,001 % de l’Eglise qui continue d’exister et de fonctionner ; mais les 99,99% des membres de son magistère, pape inclus, et leur clergé et fidèles par le fait des hérésies proclamées et acceptées ont perdu leur appartenance à l’Eglise. Jesus n’a-t-Il pas prophétisé : « Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la Foi sur la terre? » Luc 18:8.

Alors il faut bien tenir compte de ses deux prophéties de Notre Seigneur :

1) « “Les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre Elle (l’Eglise).” (Matthieu 16.18) qui nous donne la certitude que l’Eglise va toujours exister avec toutes ses propriétés essentielles jusqu’à la fin des temps.

et 2) « Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la Foi sur la terre? » (Luc 18:8) qui nous avertit que Notre Seigneur n’a jamais fait une promesse sur la quantité des membres de l’Eglise, au contraire, il nous avertit qu’il pourra -t-il en avoir de très peu.

Objection 3 : Pendant le schisme occidental, il y avaient trois papes, donc l’Eglise ne savait pas qui était pape et l’Eglise s’est donc trompée dans un fait dogmatique.

Réponse :

Non, car un tiers de la chrétienté, avec Ste Cathérine de Sienne, a continué à adhérer au vrai pape et le reste de la chrétienté se trouvait dans un schisme objectif.

Prions pour garder la foi inviolablement.

Notre Dame, Gardienne de la Foi, sauvez-nous.

Objection 4

Lettre d’un fidèle :

« Dans les derniers jours je me posais la question suivante.Padre Pio, qui a vecu ses dernières années sous Paul VI, semble avoir envoyé une lettre a ce dernier dans laquelle, entre autres, il le reconnaît comme pape et lui accorde un respect filiale:
https://m.saintjosephduweb.com/Lettre-de-Padre-Pio-a-Saint-Paul-VI-12-septembre-1968-et-defense-d-Humanae-Vitae_a900.html
Je me demandais: comment peut-on expliquer qu’un si grand mystique, alter Christus sur terre, n’ait reconnu le faux pape et, bien au contraire, lui aurait accordé son estime?

Ou peut-être, cette lettre ne mérite pas trop de crédit, si l’on considère que déjà pendant Jean XXIII des enregistreurs cachés avaient été installés dans le confessional, et donc on ne pourrait pas exclure que cette lettre ait été contrefaite?
Merci d’avance. »

Bonne question !
La réponse est un peu compliquée en effet.

Paul VI était élu vrai pape, cela est sûr car toute l’Eglise entière – avec tous les évêques et tous els prêtres – qui est infaillible dans les faits dogmatioques, l’a reconnu comme tel.

Ensuite il tombe dans des hérésies publiques à partir du 21 novembre 1964 avec Lumen Gentium et le reste de Vatican II.
A partir de ce moment-là il est hérétique ou moins matériel, et il est admonesté par des évêques et de prêtres tout au long de sa vie.

Le théologien Rufinus (1) dit qu’en effet il y a une période “grise” après l’hérésie publique d’un pape. C’est la période pendant laquelle la partie saine de l’Eglise enseignante va l’admonester avec une correction filiale mais pressante. Entretemps le reste de l’Eglise est avertie que le pape est devenu hérétique, pour que les autres membres de l’Eglise ne tombent pas en hérésie.

C’est un devoir grave et il a été fait par le “coetus Patrum Concilii” pendant le conciliabule, continué par Mgr Lefebvre et Castro de Mayer après le conciliabule, et maintes autres prêtres (abbé De Nantes, Barbara etc) et évêques ont fait des déclarations et corrections.

Paul VI semblait être en voie de conversion avec son “credo” qui préconise la transsubstantiation et avec son encyclique “Humanae Vitae” dont parle Padre Pio. Cela est normal si on considère le nombre de prières qui sont faites pour le pape tous les jours par toute l’Eglise.

Si le pape se convertit ou se reprend comme Jean XXII (qui explique sur son lit de mort qu’il a voulu dire autre chose que l’hérésie, qu’il avait dit sur les âmes du purgatoire), alors le pape ne perd pas sa papauté. S’il persiste, alors on doit après un certain temps (in casu c’était à la mort officielle de Paul VI en 1978) constater qu’il est obstiné donc hérétique formel, donc qu’il a perdu la papauté rétro-activement à partir de la première hérésie.

La période grise dont parle Rufinus (1), est donc la période entre l’hérésie publique d’un pape et sa pertinacité dans l’erreur qui le rend hérétique formel et le fait perdre sa papauté.

Entretemps il est considéré toujours être pape, mais il est résisté car propagateur d’hérésie en attendant que le reste de l’Eglise déclare le siège de Rome vacant par hérésie formelle du pape.
La lettre de Padre Pio se fait avant sa mort et le Padre voyait déjà des signes de conversion, donc il le considère toujours comme pape et avec le respect dû à un pape (même « en quarantaine »). Le Padre ne lui dit pas de se convertir de ses hérésies, peut-être parce qu’il sait que les autres l’ont fait suffisamment et il attend sa conversion complète.


C’est la seule explication que je puisse faire à l’instant de cette lettre de Padre Pio à Paul VI, à part la possibilité de fausseté de la lettre comme vous l’écrivez, bien sûr.

Dans ce contexte il est utile de se rappeler la prophétie de Saint Pie X, qui a été réalisée par Paul VI, fuyant de Rome.

« J’ai vu un de mes successeurs s’enfuir au-dessus des corps de ses frères [papes prédécesseurs enterrés à Rome ?]. Il se réfugiera quelque part sous un déguisement ; et après une courte retraite, il mourra d’une mort cruelle. La méchanceté actuelle du monde n’est que le commencement de douleurs qui doivent avoir lieu avant la fin du monde. » (Yves Dupont, Catholic Prophecy, 1970, Tan Books, Rockford, Illinois, page 22.)

En effet selon plusieurs témoins et sources (l’aveu de deux laics du personnel du Vatican à Mgr Guérard des Lauriers, la déclaration privée d’un officier français à son fils, les aveus de démons pendant des exorcismes), Paul VI aurait eu un sosie (voir l’étude de Theodoer Kolberg « L’imposture du siècle), aurait survécu des empoisonnements par des ennemis infiltrés au Vatican qui ne voulaient pas que leur révolution dans l’église soit retournée en arièrre, aurait fuit de Rome et aurait été encore vivant à la mort officiel de Paul Vi (c’est à dire son sosie).

L'imposture du siècle

L’imposture du siècle

By Theodor Kolberg

Oremus !

NB

(1) Rufin (vers 1164- 1170) résume ainsi les opinions de son temps : « In ea (causa) quae totam Ecclesiam contingit, (papam) judicari potest, sed in ea quae unam personam vel plures (contingit), non ». Le même auteur précise qu’il faut entendre cette règle de l’hérésie obstinée. « Prima sedes non judicabitur a quoquam nisi in fidei articulis pertinaciter erraverit », Ce qui suppose, pour Jean de Faênza que le pape coupable â été « secundo et tertio commonitus ». Il n’y a plus lieu dans ce cas d’invoquer la primauté : pour Huguccio (+ 1210) le pape est alors « minor quolibet catholico ». (https://scaturrex.eu/2016/01/26/question-du-pape-1-un-pape-heretique-nest-pas-pape/)

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