Palma-Maria-Addolarata Matarelli naquit, le 31 mars 1825, dans la petite cité épiscopale d’Oria située dans les Pouilles entre Brindisi et Tarente, province de Lecce, dans le talon de la botte italienne. C’était une simple paysanne illettrée de condition très modeste qui fut mariée à un berger. De cette union naquirent trois filles qu’elle perdit successivement en bas âge. Veuve à l’âge de vingt-huit ans, elle devint religieuse l’année suivante, en 1854.
La stigmatisée d’Oria rendit son âme à Dieu dans la nuit du 15 au 16 mars 1888, à 3h du matin. Le corps de Palma, exposé pendant cinq jours, resta souple et incorrompu. En le descendant dans le caveau des prêtes de la Mission, les fossoyeurs furent embaumés des parfums célestes les plus suaves.
Dans une lettre, datée du 19 octobre 1872, Mélanie Calvat, la voyante de La Salette, raconte sa visite à Oria et sa conversation avec Palma. En voici un extrait :
« Je parlais encore, quand elle s’écria : Oui, oui, ils sont là, les fléaux, nous y sommes, nous y touchons. Il y aura quelque chose et partout il y aura du mal. Nous y sommes aux ténèbres, elles sont répandues sur la terre ! – Oui, lui dis-je, mais les autres ténèbres viendront-elles aussi? – Elles viennent toujours plus obscures, dit-elle. – Alors, je lui dis : « Mais je veux dire les ténèbres extérieures. » – Ah ! vous voulez dire quand les démons sortiront de l’enfer et que l’air sera corrompu ? Mais ce n’est pas encore. – Je sais bien, lui ai-je répondu, que ce n’est pas encore, et que ce ne sera qu’après les massacres et les grands massacres. Ce sera la dernière plaie, et puis Dieu fera le grand miracle, le triomphe de l’Eglise. »
Rome, le 20 décembre 1871.
Il y aura trois jours de ténèbres au cours desquels l’atmosphère sera infestée par une multitude de démons; pas un seul démon ne restera en enfer : tous en sortiront, ou pour exciter les bourreaux, ou pour décourager les justes. Ce sera affreux ! affreux !!!
Mais une grande Croix apparaîtra dans le ciel, et le triomphe de l’Église sera tel qu’il aura vite fait oublier tous les malheurs !
Pendant ces trois jours de ténèbres, seuls les cierges bénits pourront brûler et protègeront de ce fléaux épouvantable tous les Catholiques qui seront restés fidèles.
On verra des prodiges dans le ciel. Une guerre féroce mais de courte durée aura raison des ennemis de la religion. La pacification du monde entier et le triomphe de l’Eglise s’ensuivront.