Que penser de la FSSPX, qui accepte les « papes » concilaires ?

L’attitude d’une congrégation qui reconnaît un hérétique manifeste comme pape selon la doctrine de l’Église avant 1962

1. Principe fondamental : Un hérétique manifeste ne peut pas être pape

Avant 1962, la théologie catholique enseignait unanimement qu’un hérétique manifeste ne pouvait pas être pape. Ce principe repose sur l’indéfectibilité de l’Église et sur l’unité de la foi.

A. Saint Robert Bellarmin (†1621), Docteur de l’Église

Dans De Romano Pontifice, lib. II, cap. 30, Bellarmin écrit :

« Un pape manifestement hérétique cesse de lui-même d’être pape et chef, de la même manière qu’il cesse de lui-même d’être chrétien et membre de l’Église. »

Application à notre cas :

  • Si une congrégation accepte un hérétique manifeste comme pape, elle se trompe gravement et agit contre la doctrine traditionnelle de l’Église.
B. Saint François de Sales (†1622)

Dans Les controverses, ch. VI, il affirme :

« Si jamais le pape devenait hérétique, il tomberait de sa dignité et hors de l’Église. »

Conclusion :

  • Un hérétique manifeste ne peut pas être pape car il est hors de l’Église.
C. Code de Droit Canon de 1917
  • Canon 188, §4 :

« Tout office ecclésiastique devient vacant automatiquement (ipso facto) si son titulaire abandonne publiquement la foi catholique. »

Application :

  • Un pape tombé dans l’hérésie perd son office sans besoin de jugement.
  • Une congrégation qui continue à le reconnaître commet une grave erreur contre la foi.

2. Qu’arrive-t-il à une congrégation qui suit un antipape ?

Si une congrégation reconnaît un hérétique manifeste comme pape pendant un siège vacant, elle se place dans une situation de schisme ou d’hérésie, selon les cas.

A. Si elle reconnaît un antipape sans être elle-même hérétique

Canon 2314, §1 (1917) : « Tous ceux qui donnent un appui public au schisme encourent l’excommunication ipso facto. »

Une telle congrégation devient schismatique, car elle suit une autorité illégitime et extérieure à l’Église.

B. Si elle adopte les erreurs de cet antipape

Canon 1325, §2 (1917) : « Celui qui, après avoir été averti, ne renonce pas à son hérésie doit être considéré comme un hérétique manifeste. »

Elle devient hérétique et perd son appartenance à l’Église.


3. Que doit faire un fidèle dans ce cas ?

Selon Saint Vincent de Lérins (Commonitorium, chap. 3) :

« Quand presque toute l’Église semble être tombée dans l’erreur, il faut s’attacher à la foi traditionnelle transmise par les Pères. »

Solution :

  • Un fidèle ne peut pas suivre une congrégation qui accepte un antipape hérétique.
  • Il doit s’accrocher à la Tradition, même s’il est isolé.

Conclusion

Une congrégation qui reconnaît un antipape hérétique :

  1. Tombe dans le schisme (Canon 2314, §1).
  2. Peut tomber dans l’hérésie si elle suit les erreurs de l’antipape (Canon 1325, §2).
  3. Les fidèles ne doivent pas la suivre mais garder la vraie foi (Saint Vincent de Lérins).

L’Église ne disparaît pas, mais les catholiques doivent rester attachés à la foi traditionnelle et rejeter toute fausse autorité.

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