Restauration de la Papauté : une seule grâce promise ou un miracle de Dieu suffit !

Opinions : cinq possibilités de solution pour la restauration de la Papauté. Brève présentation.

1) La solution d’intervention Divine directe

Dieu même peut intervenir pour restaurer la papauté. C’est la solution donnée par quelques prophéties faits par des saint(e)s, par exemple  les vénérables Élisabeth Canori Mora et Anna-Maria Taïgi.

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La vénérable Elisabeth Canori-Mora, tertiaire de l’ordre de la Sainte Trinité

« En 1820, le jour de la fête de saint Pierre, pendant que je priais pour les besoins de l’Église et pour la conversion des pécheurs, au nombre desquels j’occupe le premier rang, je fus ravie au ciel et placée tout près de Dieu… 

… Afin que mon pauvre esprit fût bien pénétré de ce sentiment de la justice divine, on me montra l’horrible prison. Je vis alors s’ouvrir dans les profonds abîmes de la terre, une sombre et effrayante caverne pleine de feu et d’où sortaient une multitude de démons qui, ayant pris la forme d’hommes et de bêtes, venaient infester le monde, ne laissant partout que massacres et que ruines. Heureux les bons et véritables catholiques ! Ils auront pour eux la puissante protection des saints apôtres Pierre et Paul, qui veilleront sur eux afin qu’il ne leur soit fait aucun dommage, ni dans leurs personnes, ni dans leurs biens. Les mauvais esprits dévasteront tous les lieux où Dieu aura été outragé, blasphémé et traité d’une manière sacrilège. Ces lieux seront ruinés, anéantis et il n’en restera aucun vestige.

Après ce terrible châtiment, je vis tout à coup le ciel s’éclaircir. Saint Pierre descendit de nouveau, vêtu pontificalement, accompagné par des anges qui chantaient des hymnes à sa gloire, le reconnaissant ainsi comme prince de la terre. Je vis ensuite descendre du ciel l’apôtre saint Paul qui, par ordre de Dieu, parcourut l’univers, enchaîna les démons, et les ayant amenés devant saint Pierre, celui-ci leur ordonna de rentrer dans les cavernes ténébreuses d’où ils étaient sortis.

Alors parut sur la terre une belle clarté, qui annonçait la réconciliation de Dieu avec les hommes. Les anges conduisirent, devant le trône du prince des apôtres, le petit troupeau qui était resté fidèle à Jésus-Christ. Ces bons et fervents chrétiens lui présentèrent leurs hommages respectueux, et bénissant Dieu, remercièrent l’apôtre de les avoir préservés de la ruine générale, et d’avoir conservé et soutenu l’Église de Jésus-Christ, en ne permettant pas qu’elle fût entraînée par les fausses maximes du monde. Le saint choisit alors le nouveau Pontife. L’Église fut ensuite reconstituée, les ordres religieux rétablis, et les maisons des chrétiens ressemblaient aux maisons religieuses, tant étaient grands la ferveur et le zèle pour la gloire de Dieu. »

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Vénérable Anne-Marie Taïgi

La Bienheureuse Anne-Marie Taïgi  (1769-1837), est une tertiaire trinitaire italienne, mère de famille, qui a bénéficié d’extases mystiques. Elle prophétisa  :

« Après les trois jours de ténèbres, SAINT-PIERRE et SAINT PAUL, après être descendus du ciel, prêcheront dans le monde entier et désigneront un nouveau pape. »

Ce serait un miracle !

2) La survivance de Paul VI résout tout en un seul coup : son apparition publique

Selon cette opinion Paul VI serait toujours vivant, en voilà le récit :

« Le « Paul VI » mort et enterré est un sosie. La F.M. voulait se débarrasser de Paul VI. Selon Don Luigi Villa il était F.M. et même sodomite mais il était en processus de conversion (voir les papes Vigile et Pie IX, des mauvais papes qui se sont convertis 180° après leur élection !). Les preuves sont son encyclique Humanae Vitae contre la pilule contraceptive et le « Credo » tout à fait catholique – coups de foudre en ciel ouvert. Paul VI a survécu des tentatives d’empoisonnement,  a échappé du Vatican où les cardinaux F.M. l’avaient enfermé et remplacé par un sosie. Il y a plusieurs témoins de son emprisonnement au Vatican. Il a vécu en Crète, selon les aveux de démons pendant des exorcismes et il est maintenant probablement au Portugal et Il a plus que 120 ans, mais des personnes et un prêtres attestent l’avoir vu et reconnu il y a quelques années. Il est recherché par la F.M. qui ne veut absolument pas la restauration de la vraie Eglise, son pire « ennemi ». Mais bientôt Paul VI converti surgit, rectifie ses erreurs publiquement, il garde sa papauté, et restaure l’Eglise, consacre la Russie et l’Eglise reprend un élan prodigieux. »

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A gauche le vrai Paul VI, à droite le sosie

Remarque : quoique Dieu peut faire toutes choses, et que c’est une solution magnifique SI elle se réalise et il est invraisemblable qu’un homme dépasse les 120 ans et soit capable de restaurer l’Eglise… 

Ce serait encore un miracle !

3) L’antipape François hérétique demeure pape materialiter (semble être pape) et, s’il se convertit, et devient Pape formaliter (il est vraiment pape) : c’est la « thèse de Cassiciacum »


A part ses hérésies, il y a aussi ses scandales… Ainsi, le 2 octobre 2016, l’antipape François s’est référé à une femme qui a subi une opération de changement de sexe pour devenir un « homme ». Il s’est référé à elle comme étant « mariée » à une autre femme et a admis les avoir invités et les avoir reçus au Vatican en 2015, en décrivant le couple comme étant « heureux ». Clarifiant son utilisation des pronoms, l’antipape a déclaré : « Celui-ci qui était elle, mais qui est « il » ».

Quand François se convertit, devient-il Pape du même coup ?

  • Même quand il se convertit – plaise à Dieu – François sera « un baptisé et confirmé catholique converti de l’hérésie » et pas plus que cela!
  • Il ne sera certainement pas « automatiquement pape ».
  • Il serait papabilé (pape materialiter) comme tout homme, baptisé, et non hérétique est papabilé dans ce sens qu’il peut être élu à la papauté.
  • Pour être pape et pour pouvoir exercer ses fonctions convenablement, il a besoin de :
      • formation sérieuse de prêtre (6 ans de séminaire) – sinon la science infuse, ce qui serait un miracle.
      • ordination valide de prêtre
      • formation de docteur en théologie thomiste (c’est la condition pour tout sacre d’évêque : être docteur en droit ou en théologie, ou avoir une connaissance équivalente, selon le droit canon 1917). Sinon comment pourra-t-il être la partie principale, le chef de l’Eglise enseignante, s’il ne connaitrait même pas convenablement la Doctrine de l’Eglise au niveau épiscopal (Tradition) ?
      • sacre valide d’évêque
      • Être choisi et accepté par toute l’Eglise – Il doit surtout être accepté par tous les évêques. Il n’y a en effet plus de cardinaux, car tous ont-ils été créés par des antipapes, il sont ant-cardinaux (terme du Concile de Konstanz). Si François se convertit et réalise les autres conditions pour être pape (cités ci-dessus) il reste en effet encore cette condition : « l’acceptation du pape est théologiquement-certainement fait par l’Eglise et par sa partie la plus importante ». Car l’Eglise ne peut pas perdre une de ses propriétés essentielles, entre autre le droit d’avoir un pape et donc de le choisir et de l’accepter, sans violer la promesse infaillible de Notre Seigneur que  » les portes de l’Enfer ne prévaudront pas ». Cette promesse ne porte en effet pas seulement sur l’existence de l’Eglise mais également sur toutes ses propriétés essentielles. Donc accepter François comme pape est très proche de se choisir et élire un pape et revient en pratique à cela.

Si François de convertit, ce serait un miracle ; et qu’il réalise toutes les conditions pour être pape et pour pouvoir exercer sa fonction convenablement en serait un deuxième. Et qu’il soit reconnu par tous les évêques en serait un troisième. Donc pour cette solution, il faudra trois miracles !

L’abbé Francesco Ricossa, supérieur de l’IMBC, pour soutenir cette thèse, dit bien qu’il accepte une juridiction de suppléance qui reviendrait d’en haut aux cardinaux hérétiques pour accepter le « pape » (cf. conférence de l’abbé Ricossa, le 30 novembre 2014 à Paris).

Dans cette thèse il faut donc que Jésus donne une suppléance d’autorité à des (cardinaux) hérétiques et qu’ils soient unanimes. Alors ceci est plus exigeant que d’entrevoir un juridiction de suppléance qui revient à des (évêques) non-hérétiques qui soient tous unanimes, comme le préconise la solution n°4 ci-dessous. Un hérétique se trouve en dehors de l’Eglise et n’a donc aucune juridiction sur Elle.

Le même abbé Ricossa enseigne également dans la même conférence mentionnée ci-dessus, qu’un pape peut tomber dans une hérésie notoire et qu’un concile peut le constater, et que « celui qui a le droit et le pouvoir de constater qu’un pape n’est plus pape a aussi le droit d’en élire un autre ». Il trouve cela improbable, mais possible. C’est encore réalisé dans la solution n°4.

Voir plus sur la fameuse « thèse de Cassiacum »

4) Le droit et le pouvoir de conclave par le Collège des Successeurs des Apôtres, unanimes

a) Le « Collège des évêques » ou le « corps épiscopal » universel et unanime a tous les pouvoirs pour faire fonctionner l’Eglise convenablement en temps d’absence d’autorité papale, cardinale et des évêques résidentiels à cause d’hérésie publique.

Voir la survie de la Juridiction dans l’Eglise

b) Le Collège des évêques unanimes jouit de l’infaillibilité. S’il est en effectivement unanime et puise dans la Tradition : alors il agit comme le Magistère Universel Ordinaire. Le Collège est infaillible – de suppléance comme on vient de le voir). Car l’Eglise ne peut pas perdre des propriétés essentielles sans disparaître, sans dégénérer, ce qui est impossible de par cette promesse de Notre Seigneur Jésus Christ que « les portes de l’enfer ne prévaudront pas ».

c) Il a aussi droit de conclave. On pourra considérer qu’également « le droit de conclave des cardinaux » descend de droit naturel de l’Eglise, donc de par la volonté divine,  vers le « collège des apôtres », vers le Corps épiscopal unanime, de par le même principe de dévolution, le principe de la « survie de toute autorité nécessaire » de l’Eglise qui lui est nécessaire : voir  (a) et (b) ci-dessus et les articles en liens (texte en couleur verte).

Donc il ne s’agit pas d’un dangereux « conclavisme sauvage » schismatique, d’un ou quelques évêques qui élisent un pape dans un petit groupe, un « conciliabule », ce qui aggraverait la situation au lieu de résoudre les problèmes  (voir l’article). On en a assez des schismes et il faut en venir a une solution solide et absolument certaine. Mais il s’agit du droit et du devoir de toute l’Eglise de s’élire et d’avoir un chef. Bien sûr la papauté a été instituée par Dieu car Jésus déclare à un des apôtres, Simon Bar Iona :  « tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai Mon Eglise » et  « pais mes agneaux, pais mes brebis » mais Jésus-Christ a laissé à l’Eglise le choix de comment concrètement s’élire un pape. Au début de l’histoire de l’Eglise, les papes étaient élus par le vote du clergé et du peuple chrétien de Rome, mais à cause des abus (pressions de fractions politiques, etc.) un pape a décidé de restreindre le droit aux seuls cardinaux (c’est-à-dire les curés de Rome) unis dans un conclave isolé de tout contact avec le monde. Donc la manière de se choisir un pape a été laissée par Jésus-Christ au choix du pape, même au choix de l’Eglise (voir ci-dessous : le Concile de Constance et la solution du Grand Schisme d’Occident).

Ce droit est-il essentiel, est-il une propriété essentielle que l’Eglise ne peut pas perdre ? Oui certainement, car l’Eglise peut bien perdre un pape mais elle a toujours eu le droit de s’élire un autre. Jésus parle bien d’un « rocher », donc il ne peut pas disparaître pour toujours. Une société monarchique sans monarque est en défaillance. L’Eglise est monarchique de par institution divine. Donc ce n’est pas possible qu’il y ait plus jamais de papes dans l’Eglise. Le Concile du Vatican a fait une déclaration dans ce sens.

Une fois qu’un candidat aurait été choisi par le corps épiscopal unanime et accepté par toute l’Eglise, alors il y aura un autre principe qui entre en jeu :

« toute l’Eglise ne peut pas se tromper »

Sinon  encore la promesse de Notre Seigneur que les « portes de l’enfer ne prévaudront pas » serait vaine, ce qui est impossible.

Cela est  à trancher en tout cas par le Magistère infaillible. Il faut d’abord que les vrais évêques catholiques se mettent ensembles pour discuter de questions graves, entre autres de la question du pape hérétique (voir l’article « credo in Unam »).

« L’acceptation pacifique et universelle d’un pape est infaillible”

L’acceptation pacifique et universelle d’un pape est infaillible, sinon TOUTE l’Eglise se tromperait et cela est impossible de par la promesse de NSJC: “Les portes de l’enfer ne prévaudront pas” contre elle.

Le fait qu’une personne soit pape est un fait dogmatique, et l‘Eglise est infaillible en acceptant des faits dogmantiques.

C’est encore infaillible de par le Magistère Ordinaire Universel (TOUS les évêque de l’Eglise dans monde entier)

St. Alphonse :

« Peu importe que dans les siècles passés quelque Pontife ait été élu de façon illégitime ou ait pris possession du pontificat par fraude ; il suffit qu’il ait été accepté ensuite comme Pape par toute l’Église, car de ce fait il est devenu le vrai Pontife. » (saint Alphonse de Liguori, Verità della fede, troisième partie, c. 8). 

Cela se trouve dans les livres de théologie de l’Eglise : l’ “Ecclesiologie”.

Par exemple:

Charles Journet

 » L’acceptation pacifique de l’Église universelle s’unissant actuellement à tel élu comme au chef auquel elle se soumet, est un acte où l’Église engage sa destinée. C’est donc un acte de soi infaillible, et il est immédiatement connaissable comme tel.”

Source : L’Église du Verbe Incarné de Charles Journet, tome I pp. 622-624 (2e éd. DDB 1955).

Dans le même ouvrage de Ch Journet on lit:

Jean de Saint-Thomas (disciple de St Thomas)

« L’acceptation de l’Église s’opère soit négativement, lorsque l’élection n’est pas aussitôt combattue ; soit positivement, lorsque l’élection est d’abord acceptée par ceux qui sont présents et progressivement par les autres. Cf. Jean de Saint-Thomas, in IIa-IIæ, q. 1 art. 7 ; disp. 2, a. 2, nn. 1, 15, 28, 34, 40 ; t. VII, pp. 228 sqq. »

« L’Église possède le droit d’élire le pape, et donc le droit de connaître avec certitude l’élu. Tant que persiste le doute sur l’élection et que le consentement tacite de l’Église universelle n’est pas venu remédier aux vices possibles de l’élection, il n’y a pas de pape, « papa dubius, papa nullus ». En effet, fait remarquer Jean de Saint-Thomas, tant que l’élection pacifique et certaine n’est pas manifeste, l’élection est censée durer encore. Et comme l’Église a un plein droit non point sur le pape certainement élu, mais sur l’élection elle-même, elle peut prendre toutes les mesures nécessaires pour la faire aboutir. L’Église peut donc juger du pape douteux. C’est ainsi, continue Jean de Saint-Thomas, que le concile de Constance a jugé des trois papes douteux d’alors, dont deux furent déposés et dont le troisième renonça au pontificat. Loc. cit., a. 3, nn. 10 & 11 ; t. VII, p. 254. »

« On ne veut pas dire par ces mots que l’élection du pape se fait toujours par une infaillible assistance, puisqu’il est des cas où l’élection est invalide, où elle demeure douteuse, où elle reste donc en suspens. On ne veut pas dire non plus que le meilleur sujet soit nécessairement choisi. »

« On veut dire que, si l’élection est faite validement (ce qui, en soi, est toujours un bienfait), même quand elle résulterait d’intrigues et d’interventions regrettables (mais alors ce qui est péché restera péché devant Dieu), on est certain que l’Esprit-Saint, qui, par-delà les papes, veille d’une manière spéciale sur son Église, utilisant non seulement le bien, mais encore le mal qu’ils peuvent faire, n’a pu vouloir, ou du moins permettre cette élection que pour des fins spirituelles, dont la bonté ou bien se manifestera parfois sans tarder dans le cours de l’histoire, ou bien sera gardée secrète jusqu’à la révélation du dernier jour. Mais ce sont là des mystères dans lesquels la foi seule peut pénétrer. « 

Professeur A.X. VIGIDAL DA SILVEIRA, La nouvelle messe de Paul VI: qu’en penser? Éd française: DPF, Chiré 1975, pp. 298-299.

L’autorité de Da Silveira en la matière est.. l’autorité de l’évêque de Campos Mgr Castro de Mayer de l’époque qui approuva le livre :

… Puisque Dieu ne peut permettre que toute l’Eglise soit dans l’erreur à propos de son chef, le pape pacifiquement accepté par toute l’Eglise est le vrai pape. « 

Théologiens Wernz-Vidal, Jus can., II, p. 437, note 170.

A propos d’un pape douteux, les théologiens font une remarque importante : l’acceptation pacifique d’un pape par toute l’Église est « le signe et l’effet infaillible d’une élection valide. »”

Cardinal Billot:

Le cardinal en arrive à la conclusion suivante :

« Finalement, quoi que l’on pense de la possibilité ou de l’impossibilité d’une telle hypothèse, on doit tenir fermement comme absolument certain et entièrement hors de doute que l’adhésion de toute l’Église sera toujours et à elle seule le signe infaillible de la légitimité de la personne du pape et donc aussi de toutes les conditions requises pour la légitimité proprement dite. Point n’est besoin d’en chercher longtemps la preuve : nous la trouvons immédiatement dans la promesse de l’infaillible Providence du Christ : “Les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle”, et “Voici que je suis avec vous tous les jours”. Car l’adhésion de l’Église à un pseudo-pape serait la même chose que son adhésion à une fausse règle de foi, puisque le pape est la règle vivante de foi que l’Église doit suivre et que, en fait, elle suit toujours.  Dieu peut permettre que parfois la vacance du Siège apostolique se prolonge longtemps. Il peut encore permettre qu’un doute s’élève sur la légitimité d’un élu. Mais il ne saurait permettre que toute l’Église reconnût comme pape celui qui ne le serait ni vraiment ni légitimement. Ainsi donc, dès l’instant que le pape est accepté par l’Église et qu’il est uni à elle comme la tête au corps, on ne peut élever plus longtemps de doute sur un vice possible de l’élection ou l’absence possible d’une condition nécessaire de la légitimité. Car cette adhésion de l’Église guérit dans sa racine [“sanatio in radice”] toute faute commise lors de l’élection, et montre infailliblement l’existence de toutes les conditions requises. » (Billot, n° 950)

Mais pour arriver à cette solution il faut encore un miracle dans l’ordre moral : l’unanimité de tous les évêques. En effet actuellement chaque évêque a son idée et opinion sur la question du pape. « Les opinions divisent » et « la foi unit ». Donc pour unir les esprit il faut raisonner sans aucune défaillance selon les sources de la foi et la logique certaine.

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La réalisation concrète de l’unité totale de tous les évêques serait encore un miracle moral ! Quoique Jésus a institué son Eglise et lui a donné la marque d’unité !  Il y a une grâce actuelle pour l’Eglise de maintenir son unité. Cette grâce est donc normale (la « norme ») et ordinaire et donc pas extra-ordinaire, comme le miracle.  Donc ce serait comme un miracle mais pas vraiment un miracle au sens stricte.

Mais on en peut attendre et espérer raisonnablement et pieusement l’accomplissement puisque Dieu réalise ses promesses : que l’Eglise sera toujours UNE (ne perde jamais une propriété essentielle). Et cette unité étant principe d’infaillibilité (car toute l’Eglise unie ne peut se tromper!) elle est capable de trancher et de résoudre tout problème donc aussi celle de l’élection d’un pape.

Confirmé par l’histoire de l’Eglise

Enfin c’est sur cet argument de l’unanimité du clergé majeur (de tous les évêques, antipape et le pape abdiqués inclus) que le grand schisme de l’occident a été résolu : par l’unanimité des évêques du Concile de Constance lorsqu’à cette époque il y avaient trois « papes », dont un vrai pape à Rome (mais pas reconnu par tous les pays catholiques) et deux antipapes, un à Pise et un autre à Avignon.

Donc ce ne sont pas les cardinaux, pas le conclave, qui ont élu ce pape, car on ne se mettait même plus d’accord sur la question de qui était véritablement cardinal, puisque les cardinaux eux-mêmes avaient été nommés par un des trois « papes » et il y en avaient donc dans ce Concile de Constance des cardinaux crées par un ou l’autre des deux antipapes et d’autres par le vrai pape contesté.

Et il n’y avait alors pas non plus question de l’erreur de « conciliarisme », c’est-à-dire que « le concile des évêques est supérieur au pape », car les antipapes n’étaient pas papes et le vrai pape avait abdiqué pour l’amour de l’unité. Le concile élit un nouveau pape, Martin V, et puisqu’il était reconnu par tous les évêques il est devenu vrai pape incontesté, car, aussi le troisième « pape » du grand schisme, l’antipape d’Avignon meurt et son (faux) successeur abdique et se soumet à Martin V. Deo gratias !

 L'élection de Martin V, lors du concile de Constance en 1417, met fin au grand schisme d'Occident - © Fototeca/Leemage

Fin de la crise du Grand Schisme : Martin V,  vrai pape élu non par un conclave mais par un concile d’évêques unanimes !

Puisque cette solution n’exige pas vraiment un miracle, mais accomplissement d’une promesse du Christ par le Christ, cette solution emporte notre faveur.

5) Dieu fait ce qu’Il veut !

Sa Majesté a certainement encore d’autres solutions à Sa disposition dans Son Intelligence et Pouvoir infinis.

Oremus

Prions, car qu’un vrai pape viendra est certain. Sinon c’est la fin des temps. Mais ce n’est certainement pas la fin des temps car des prophéties de l’Ecriture Sainte n’ont pas encore été réalisées : par exemple la conversion de la majorité des juifs (Épître aux Romains 11:26). Et Jésus tient ses promesses, et Fatima prédit un Pape qui consacrera la Russie qui se convertira.

Conclusion

Dieu tient sa promesse et donnera la grâce de l’unité et en conséquence celle d’un vrai pape.

En tout cas le Bon Dieu pourra faire un miracle pour restaurer la papauté d’une autre façon, sauf la solution Cassiacum : elle exige trois miracles… ce qui n’est pas impossible à Dieu bien sûr.

Mais ce qui est certain est que Dieu préfère la normalité au miracle.

Ce qui est absolument certain est qu’il y aura un vrai pape, car la papauté appartient à la constitution Divine de l’Eglise !

Prions !

PS : Attention : la vérité peut déranger…

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