Où se trouvent la Juridiction et l’Autorité de l’Eglise ?

Réponse à un fidèle en détresse :

« Où se trouvent la Juridiction et l’Autorité de l’Eglise ? »

« Cher Monsieur,

Bonjour, que la bénédiction de Dieu soit avec vous !
Je réponds à votre question très pressante :
Monsieur l’abbé,
Depuis un peu plus d’un an je conserve la Foi chevillée au coeur, Deo gratias, mais j’ai décidé de ne plus fréquenter du tout les Sacrements, .. en raison de l’anarchisme pratique des prêtres sedevacantistes qui font chacun plus ou moins ce qui leur plaît, ..
J”évite pour cela les opinions, qui divisent le clergé et les fidèles, pour me concentrer sur ce qui est certainement sûr et certain, et donc « ce qui unit » : car en effet « l’unité se fait dans la foi ». Et la foi est faite par la grâce pour adhérer à la Révélation divine, donc pour des certitudes. Dieu est Vérité.
Ce choix résulte également de leur incapacité à répondre à une question pourtant simple : Où se trouve aujourd’hui en acte la Juridiction ordinaire qui est de constitution divine et qui doit donc durer jusqu’au retour en gloire de Notre Seigneur Jésus-Christ ?
– La « juridiction » en général

La juridiction est bien la « Potestas moralis regendi » donc aussi « ligandi atque solvendi conscientias ». Ceci ne peut avoir qu’une origine possible : Notre Seigneur Jésus Christ par sa Divinité et ses mérites infinies.

C’est le Christ qui a donné la juridiction à la Sainte Eglise, seule manière d’accomplir sa mission salutaire sur les âmes. Donc cela touche à la nature même de l’Église.

Le souverain pontife, le pape,  a cette juridiction suprême et universelle, mais il n’en est pas le fondement, étant donné que lui-même la reçoit du Christ.

– Quoad causam – quand à la cause.

Donc c’est Notre Seigneur qui en est le fondement et la cause. Et pour cela, quand à la cause, (quoad causam), qui est Notre Seigneur, éternel, indéfectible et omniprésent, Tête invisible mais réelle de l’Eglise, elle ne peut jamais manquer à la Sainte Eglise. Car l’Église peut pour un certain temps perdre sa tête visible , le vicaire du Christ, le pape, par exemple pendant l’ « interrègne », le temps entre le décès d’un pape et l’élection de son successeur, mais elle ne peut jamais perdre sa Tête principale (non vicaire), invisible, Notre Seigneur Jésus-Christ. Sinon elle n’existe plus. Si le Corps Mystique perds sa Tête il est « mort », ce qui n’est pas possible de par la promesse de Notre Seigneur.

– Quoad subjectum – quand au sujet

Quand au sujet qui reçoit concrètement la juridiction, c’est du bon sens que les prêtres en reçoivent pour pouvoir bien fonctionner. Et si les prêtres ont une juridiction de fait, d’autant plus les évêques, au moins là où ils ont à exercer leurs fonctions.

Mais les relations des prêtres par rapport aux évêques, et les évêques entre eux, sont bien réglées par le droit canon et montrées par ‘histoire de l’Eglise . Mais « l’absence du Pontife romain prolongée et le péché originel peu maitrisé (c’est un évêque qui me l’a écrit comme cela!) produisent malheureusement indépendance, jalousies, orgueil… tous les dégâts en sont pour la Sainte Eglise et pour les âmes ».

Refuser la juridiction de suppléance, c’est finalement abandonner le Christ à cause des mauvais pasteurs, on ne peut pas abandonner les sacrements nécessaires pour nourrir et entretenir la grâce.

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La Juridiction Ordinaire est l’état normal dans l’Eglise
Mais on est tout à fait capable de répondre à cette question :
et je réponds même avec des certitudes 100% : je repose QUE sur quatre espèces de certitudes :
– l’Ecriture Sainte là où elle est claire (celui que la rejette, est hérétique)
– la Tradition, là où elle est infaillible (idem)
– des faits solidement prouvés (« Contra factum non est argumentum » – « contre les fait, il n’y a pas d’arguments » : si on rejette cela on est fou)
– et sur la logique certainement concluante (ide
1)  « Toute juridiction, autorité et mandat  se perdent avec l’hérésie, car l’hérésie tranche l’hérétique de l’Eglise. » (Tradition)
2) « Vatican II est certainement hérétique ». Cela a été prouvé depuis longtemps (Preuves).
3) Première conclusion : « Donc tous ceux qui acceptent Vat II sont hérétiques et n’ont donc aucune juridiction normale ». Conclusion logique.
4) On constate ce fait : « Tous ceux qui ont normalement la juridiction ordinaire ont accepté Vat II ». En effet, le (anti-) Pape, les cardinaux, les patriarches, les métropolitains, les archevêques, les évêques résidentiels, les ordinaires de lieu, les pères abbés, curés  etc… tous ont accepté Vat II. Donc ils sont hérétiques et ils  ont par conséquence perdu toute autorité et juridiction.
5) « Cette juridiction ordinaire perdue ne peut pas fonctionner sans Pape ».  Car « la juridiction ordinaire est confié par le Christ au Pape, qui a l’autorité totale et universelle dans l’Eglise et qui peut la départir ou  déléguer à ses inférieurs ou la reprendre”. (Tradition)
6) Mais même « la papauté se perd avec l’hérésie »(Unanimité dans le Magistère et la Tradition).
7) Et nous constatons que « les papes conciliaires sont tous hérétiques, ayant organisé ou accepté Vatican II » .

8) Deuxième conclusion : « la papauté est absente pour un certain temps que Dieu jugera », « et avec elle sont absentes toute autorité et juridiction normale ».

9) Mais Notre Seigneur Jesus Christ certifie que « l’Eglise va toujours exister » car ‘les portes de l’enfer ne prévaudront pas’. Cela est donc également certain,  sinon c ‘est la fin des temps. Mais ce n’est certainement pas la fin des temps car des prophéties de l’Ecriture Sainte n’ont pas encore été réalisées : p.e. la conversion de la majorité des juifs (Epître aux Romains 11:26).

10) « Cette promesse divine ne porte pas seulement sur l’existence de l’Eglise mais aussi sur ses propriétés essentielles » (Tradition : c’est unanimité de l’enseignement des Pères, donc c’est encore certain).
11) Troisième conclusion : Cela signifie aussi que « l’Eglise fonctionne toujours totalement et parfaitement  » car elle a été fait par Dieu qui est parfait. Bien sûr il y a un mode de fonctionnement « de paix » et « de guerre” comme pour toute société. En effet l’Histoire de l’Eglise, nous montre les faits : persécutée elle est en mode de guerre, et soutenue par le pouvoir civil elle fonctionne en mode de paix. Mais dans les deux cas elle fonctionne !
12) « L’Eglise est essentiellement une société humaine et divine. (Tradition)  
13) « Toute société a une autorité » (principe certain de philosophie), sinon elle n’est pas une « société » mais une « masse de personnes ».
14) Quatrième conclusion certaine : Donc « l’Eglise a et aura toujours une autorité, une hiérarchie, une juridiction, des mandats etc.. »

14 bis) « L’Eglise aura toujours une autorité et une hiérarchie » –  deuxième preuve:

Si l’autorité officielle est corrompue (comme maintenant dans l’Eglise : la papauté, les cardinaux, la plupart des évêques etc..), la théologie et la vraie philosophie nous enseignent ce principe universel de « la survie de l’autorité par descente vers l’inférieur intègre » que:

« Parce que le droit naturel prescrit que, dans de tels cas, la puissance d’un Supérieur est passé à l’inférieur immédiate, parce que cela est absolument nécessaire pour la survie de la société et pour éviter les tribulations d’extrême nécessité « 

(Cardinal Billot « De Ecclesia Christi», Tome 1 De Romano Pontif Q XIV p 610 & 611 )
Cet « inférieur immédiat »- sauveur dans le cas de l’Eglise actuelle  est l’ensemble des (bons) évêques,  les évêques qui sont validement consacrés (sinon ils ne sont pas évêques tout simplement) et qui ne sont pas hérétiques (l’hérésie tranche de l’Eglise). On l’appelle « la partie saine de l’Eglise enseignante ». C’est la succession des « Douze » ou « Onze » Apôtres, qui formaient le Collège des Apôtres.

15) Cinquième conclusion certaine :« Puisqu’il il n’y a plus d’autorité ni juridiction normale, il y en a nécessairement une autre : la juridiction de suppléance.”

Conclusion finale :
L’Eglise fonctionne actuellement relativement (en mode « de guerre ») parfaitement et uniquement avec la juridiction de suppléance (de survie de l’autorité)  jusqu’à ce que Dieu restaurera la papauté un jour, ce qui est aussi certain: “tu es Pierre …”.
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Quand Dieu semble se taire c’est parce qu’Il a déjà tout dit par son Fils et la Révélation – dans la Révélation se trouvent toutes les solutions pour tous les problèmes que l’Eglise pourrait rencontrer jusqu’à la fin des temps. Il suffit de puiser dans la Révélation : « Cherchez et vous trouverez ». Donc dans l’Eglise n’existera jamais la position « pat ». Deo gratias !
Voilà le formel de ma réponse qui repose QUE sur des certitudes de l’Ecriture Sainte, la Tradition infaillible et des faits prouvés et sur la logique concluante.
Je parle bien de la juridiction ordinaire en acte et non de la suppléance de juridiction qui suppose qu’existe quelque part (mais pas à-côté de chez moi par exemple) la Juridiction ordinaire en acte.
 Non, je répète : c’est erroné. Sinon l’Eglise serait cassée et n’existerait plus qu’en débris. Et cela est hérétique parce que c’est contre la promesse explicite et claire de Notre Seigneur Jesus Christ.
Pour bien comprendre l’argumentation il faut bien sûr faire un distinction sur la juridiction de suppléance :

Il y a deux espèces de juridiction de suppléance

1) La plus connue et commune est la « juridiction ad hoc ».
qui est donnée « ici et maintenant pour un cas concret dans lequel un sujet de l’Eglise est dans la nécessité et qu’un clerc reçoit de l’Eglise et de Dieu directement, une juridiction « ad hoc » (pour CE cas).
Le principe qui régit cette juridiction est :
« le bien des âmes est la loi suprême dans l’Eglise ».
Elle est donc pour le bien des âmes en nécessité.
C’est la juridiction dont vous parlez, cher ami.
2)  Ensuite il y a la Juridiction de survie de l’autorité de l’ Eglise par le principe de : « la survie de l’autorité par sa descente vers l’inférieur immédiat intègre ».
Comme mentionné ci-dessus, elle se définit comme suite :
« l’autorité revient de droit naturel
à l’inférieur immédiat qui fonctionne bien »
(Cardinal Billot « De Ecclesia »)
Le principe qui régit cette juridiction est:
« la nécessité de l’Eglise de continuer d’exister :
– de par la nécessité de la rédemption
– et de par la Promesse de Notre Seigneur que « les portes de l’enfer ne prévaudront pas. »
C’est de cette juridiction de suppléance que je parle.

1° Objection : L’Église ne peut suppléer à un vice qui rélève du droit divin.

Non bien sûr. Mais la suppléance de survie d’autorité est « de droit naturel” : il y a transmission d’autorité vers l’inférieur immédiat adéquat « de la part de Dieu » : il y a suppléance de la part de la Providence qui s’occupe de l’Eglise, donc par Dieu et pas par l’Eglise.

Car tout droit naturel vient de Dieu. C’est « le droit inné de la part de Dieu dans la chose » (l’Eglise). « Nature » veut dire en philosophie et théologie : « essence innée » (donc donnée par le Créateur, par Dieu).

Il y a donc encore une autre distinction à faire à cette juridiction : « elle est de
suppléance par l’Eglise » : non
– suppléance par de Dieu, par le Suprême Pontife (Jésus Christ) » : oui

Concrètement il s’agit actuellement du Collège des Apôtres. C’est le premier inférieur, en dessous des autorités ecclésiales hérétiques, qui n’est pas hérétique.

Image associée

« Le collège des Apôtres », dans le cubicolo « dei Fornai », découvert au début du XVIe siècle par l’archéologue italien Antonio Bosio, redécouvreur des catacombes

« Les Douze » ou « Les Onze »

Le premier inférieur – après le pape, les cardinaux et les évêques résidents, qui sont tous hérétiques – , qui fonctionne encore actuellement dans la vraie foi, et que l’Eglise ne peut jamais perdre est le « Collège des Apôtres » ou le Corps Episcopal.
Ce collège est d’institution divine car il figure dans l’Ecriture Sainte comme « les Douze », et après le suicide de Judas comme « Les Onze » (Actes 2:14, Luc 24:33, Matth 28:16).
Puisque les successeurs des apôtres sont les évêques, actuellement ce « collège des évêques » est « l’ensemble des vrais et bons évêques catholiques » : les évêques qui sont validement consacrés (sinon ce ne sont pas des évêques tout simplement) et qui ne sont pas hérétiques (l’hérésie tranche de l’Eglise). On l’appelle « la partie saine de l’Eglise enseignante ». L’Eglise aura toujours ce collège sinon elle cesse d’exister.
Les vrais et bons évêques sont actuellement éparses dans le monde, mais entre la plupart d’eux il y a une certaine amitié et entente. Et c’est normal. C’est une expression de l’unité de l’Eglise catholique.
Ce collège d’évêques a toute autorité dont l’Eglise a besoin, pour exister, fonctionner convenablement et survivre.
Un exemple : l’unanimité de tous les évêques, même éparse dans le monde est aussi infaillible de par le Magistère Universel Ordinaire. Celui-ci existera toujours, sinon l’Eglise perdrait son infaillibilité, ce qui est impossible, car c’est une propriété essentielle : »Allez et enseignez » etc.. (voir l’article) .
Par ce principe, ce collège, c’est à dire ces vrais et bons évêques qui agissent ensembles, unanimes, en commun,  a donc tous les pouvoirs qui sont normalement dans l’Eglise et dont elle a besoin pour survivre et bien fonctionner : les pouvoir des cardinaux, des évêques résidentiels etc…
2° OBJECTION:

Vous indiquez : « la Juridiction de survie de l’Eglise par le principe de la survie de l’autorité par descente vers l’inférieur intègre. »Je comprends et cela me semble tout à fait logique dans l’Eglise en ordre.

Non, c’est surtout un principe de guerre, de persécution, de détresse, de survie.

Mais en quoi un évêque, aussi respectable soit-il, ordonné puis consacré en dehors de toute juridiction peut-il être un « inférieur » puisqu’il ne participe à aucune structure hiérarchique de l’Eglise et qu’il ne procède donc d’aucun « supérieur” ?

Parce qu’il faut remonter à son (ses) consécrateur(s). Ceux qui reçoivent cette juridiction de survie sont des inférieurs. ¨Par exemple un évêque émérite est un inférieur du Pape, des cardinaux etc… Mgr Lefebvre était donc un inférieur et dans la résistance de 1970 il était avec Mgr Castro et plus tard en 1982 avec Mgr Thuc les seuls évêques validement sacrés et droits dans la foi et donc les plus hauts placés dans l’Eglise qui sont en ordre. Car des évêques – un évêque diocésain (Mgr Castro), un archevêque émérite (Mgr Lefebvre) et un archevêque en fonction (Mgr Thuc) – sont les plus hauts placés parmi tous les membres de l’Eglise, qui ont réagi pour garder la foi. Ils était tous les trois les inférieurs du pape, premiers en dignité et pouvoir (sacerdotal et épiscopal). Ce principe ne pose pas de limites. Vous poser une limite :  « il faut une juridiction normale avant que la nécessité arrive » comme vous sembler l’exiger. Le principe ne pose pas d’autes exigences que d’être membre de l’Eglsie (pas hérétique) et d’avoir les pouvoir les plus hauts (ici ce sont des pouvoir sacramentaux, d’ordre sacerdotal et épiscopal) à cause de l’urgence et la nécessité absolue de continuer l’Eglise.

Voici les donnés dogmatiques en rapport à ce sujet :

– les évêques ont été établis par le Saint-Esprit pour gouverner l’Église de Dieu : regere Ecclesiam Dei (Act. x, 28).

-L’évêque, en tant qu’il est distinct du prêtre, est d’abord et essentiellement ordonné au Corps mystique – regere personam Ecclesiæ – et c’est en raison de cette ordination qu’il possède un pouvoir d’ordre supérieur à celui du prêtre, supérieur non pas intensive (car il n’y a rien de plus grand que de célébrer la sainte messe) mais extensive (étendu à de nouveaux effets : ordonner des prêtres et sacrer des évêques, gouverner une partie de l’Eglise etc..)

Ainsi, pour prendre un exemple qui vous est familier, Monseigneur MORELLO à été ordonné dans la FSSPX donc en dehors de toute juridiction ordinaire donc de toute hiérarchie de l’Eglise. Ensuite il fut consacré toujours en dehors de toute juridiction. Il n’a donc jamais eu de supérieur au sens où l’entend la Juridiction ordinaire de l’Eglise. Je veux bien qu’il se soit choisi un supérieur humain dans la personne de Monseigneur LEFEBVRE mais celui-ci, aussi éminemment respectable fut-il, n’etait alors plus membre de la hiérarchie de juridiction de l’Eglise et donc plus supérieur de personne au sens ecclésial. 

Je réponds et je développe mon exposé : Mgr Lefebvre était en 1970 tout à fait en ordre : évêque normalement consacré, membre normal de l’Eglise, quoique retraité il était évêque émérite de Tulle et fidèle dans la Foi.

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Archevêque catholique de Dakar et délégué apostolique pour l’Afrique française, il devient en 1962 archevêque-évêque de Tulle puis supérieur général de la Congrégation du Saint-Esprit. Il fonde en 1970 la Fraternité Saint-Pie-X et le séminaire international d’Écône,

A cause de l’hérésie des textes de Vatican II qui ont été publiés à partir de novembre 1964, et que le pape Paul VI devient hérétique public, ce pape et tous ceux qui ont accepté Vat II ont perdu toute juridiction. La juridiction est alors descendu jusqu’à des personnes les plus dignes mais qui ont gardé la foi : l’évêque diocésain Mgr Castro de Mayer de Campos, et elle est descendu encore plus bas vers un évêque émérite Mgr. Lefebvre.

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Mgr Dom Antônio de Castro Mayer, Evêque diocésain de Campos

Avec les éventuels autres évêques qui sont restés fidèles, il a reçu par cette voie de suppléance pour la survie de l’Eglise toute juridiction nécessaire. Mais il y en avait pas d’autres qui sont connus, sauf probablement Dom Vladimir Sterniouk, évêque catholique de Russie qui semble avoir commencer à sacrer en secret, (et d’autres encore peut-être en Chine dans l’Eglise souterraine).

Mais en 1970 Mgr Lefebvre était avec Mgr Castro de Mayer les deux seuls évêques qui ont gardés le témoignage public de la vraie foi. Puisqu’ils étaient les premiers en ligne de l’hiérarchie de l’Eglise (même émérite !) qui ont gardé la foi ils ont reçu tout pouvoir et juridiction selon cette loi de survie de l’autorité.  Ils en ont usé pour ordonner des prêtres, organiser des paroisses (prieurés) et même sacrer d’autres évêque qui eux reçoivent par la même voie tout juridiction de suppléance de survie.

Mgr. Thuc, qui était très progressiste pendant le conciliabule Vatican II se convertit plus tard et reçoit par la même suppléance la juridiction qu’il va utiliser pour faire des ordinations et des sacres.

La Providence a probablement, sinon certainement, suscité Mgr. Thuc pour garder la Vértité totale dans l’Eglise, qu’Elle ne peut jamais perdre, et que Mgr Lefebvre et Castro de Mayer ne prêchaient pas.

Probablement il a reçu une grâce efficace de conversion (grâce qui aboutit absolument à son but pour le bien commun de l’Eglise), « une grâce de foudre » comme celle donnée à Saint Paul, car Paul VI étant officiellement mort en 1978 et ne s’étant jamais publiquement et explicitement convertit ni retracté, le siège de Rome est vacant, et pour longtemps, car les successeurs sont des hérétiques avant même d’être élus par… des cardinaux hérétiques.

Or, Mgr Lefebvre ne s’est jamais prononcé sur le « pape hérétique » mais a gardé le doute jusqu’à sa mort en 1993. Et dans ce doute il a voulu considérer les papes concilaires comme papes selon ce principe de droit:

« aussi longtemps que d’un suspect la coulpe n’a pas été prouvée, il faut considérer le suspect comme innocent » – c’est à dire « aussi longtemps que d’un pape hérétique on n’a pas prouvé infailliblement qu’il perds sa papauté par son hérésie, il faut le considérer comme pape »

Alors l’Eglise serait privée d’une vérité virale dont elle a besoin pour bien fonctionner:  la vérité qu’un hérétique ne peut être pape. Personne ne la proclame et on est pratiquement dans l’erreur de considérer un hérétique comme pape, quoiqu’ avec doute.

Et ce n’est pas possible :

l’Eglise ne peut jamais être entièrement dans l’erreur. Par exemple dans les question de jeûne, abstinence, jeûne eucharistique, indulgences, la FSSPX suit …Paul VI qui avait perdu toute autorité par les hérésies. Erreur de le suivre !

Donc Dieu suscite aussitôt un autre évêque qui proclame hautement la vérité nécessaire sur les papes hérétiques.

En effet le 25 février 1982, l’Archevêque Nog-Dinh-Thuc (frère aîné de Ngo-Dinh-Diem, le Président assassiné du Vietnam du Sud) a fait une déclaration publique retentissante. Il parlait en tant qu’évêque de l’Église catholique romaine, successeur des Apôtres, et en pleine conscience de son autorité épiscopale. Il use de cette même autorité de suppléance pour s’opposer à un antipape et son anti-hiérarchie et à commencer à sacrer des évêques.

Donc en quoi Monseigneur MORELLO peut-il être un inférieur intègre (je ne doute pas de son intégrité personnelle mais là n’est pas la question) ?

Parce que Mgr Morello est premièrement baptisé et il a gardé la foi donc il est membre de l’Eglise et ensuite il est par son sacre validement évêque et donc un des plus hauts en dignité et pouvoir sacramentel de l’Eglise actuelle. De plus il a la succession apostolique et remonte via Mgr Neville, Mgr Guerard à Mgr Thuc qui avait tous les pouvoir de suppléance et les a transmis l’épiscopat en agissant en bon évêque Catholic pour continuer l’Eglise.

Prenons aussi l’exemple des schismatiques orientaux (pas ceux qui sont aussi hérétiques). Ils ont bien les ordres mais il n’ont en aucun cas la Juridiction ordinaire. Ils n’ont de ce fait aucun statut dans la hiérarchie de l’Eglise et ne peuvent en aucun cas être « inférieur intègre » (quoiqu’il en soit de leur intégrité personnelle encore une fois).

En effet ils sont coupés de l’Eglise par les péchés de schisme et d’hérésies. Donc il ne sont pas membre de l’Eglise et ne peuvent pas être un inférieur.

Votre solution de l’inférieur intègre qui fonctionne très bien quand l’Eglise est en ordre ne semble donc pas pouvoir s’appliquer dans le cas présent puisqu’elle suppose la disparition totale de la Juridiction ordinaire ce qui est dogmatiquement impossible. Et ne favorise-t-elle finalement pas un ecclésiovacantisme en lieu et place du sedevacantisme ?

Non ce principe n’est justement pas fait pour des temps normaux, alors il devient inutile. Mais pour des temps de détresse, nécessité et de survie de l’Eglise et de la Rédemption. Prions Notre Seigneur au sérieux svp : il y a 7 milliards d’âmes à sauver: l’Eglise DOIT continuer et Dieu a prévu et organisé des solutions de survie.

.. Je resterai donc sur mon quant à soi et loin des Sacrements car ne sachant pas si j’ai le droit, dans la situation actuelle, d’y avoir recours compte tenu de la situation de fait vagus des prêtres.

Si vous comprenez le principe de survie comme il faut, alors la solution est là. Sinon l’Eglise n’existe plus et c’est évidemment hérétique car contre l’Ecriture Sainte.

Les prêtres ont le devoir de se mettre au plus vite possible en ordre avec les lois de l’Église et de se mettre donc sous un évêque catholique convenable.

Je prie pour que la Bon Dieu éclaire tous.

Deo gratias.

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