« Acceptation pacifique et universelle d’un pape est infaillible”

L’acceptation pacifique et universelle d’un pape est infaillible, sinon TOUTE l’Eglise se tromperait et cela est impossible de par la promesse de NSJC: “Les portes de l’enfer ne prévaudront pas” contre elle.

C’ est encore infaillible de par le Magistère Ordinaire Universel (TOUS les évêque de l’Eglise dans monde entier à l’unison)


St. Alphonse :

« Peu importe que dans les siècles passés quelque Pontife ait été élu de façon illégitime ou ait pris possession du pontificat par fraude ; il suffit qu’il ait été accepté ensuite comme Pape par toute l’Église, car de ce fait il est devenu le vrai Pontife. » (saint Alphonse de Liguori, Verità della fede, troisième partie, c. 8). 

Cela se trouve dans les livres de théologie de l’Eglise : l’ “Ecclesiologie”.

Par exemple:

Charles Journet

 » L’acceptation pacifique de l’Église universelle s’unissant actuellement à tel élu comme au chef auquel elle se soumet, est un acte où l’Église engage sa destinée. C’est donc un acte de soi infaillible, et il est immédiatement connaissable comme tel.”

Source : L’Église du Verbe Incarné de Charles Journet, tome I pp. 622-624 (2e éd. DDB 1955).

Dans le même ouvrage de Ch Journet on lit:

Jean de Saint-Thomas (disciple de St Thomas)

« L’acceptation de l’Église s’opère soit négativement, lorsque l’élection n’est pas aussitôt combattue ; soit positivement, lorsque l’élection est d’abord acceptée par ceux qui sont présents et progressivement par les autres. Cf. Jean de Saint-Thomas, in IIa-IIæ, q. 1 art. 7 ; disp. 2, a. 2, nn. 1, 15, 28, 34, 40 ; t. VII, pp. 228 sqq. »

« L’Église possède le droit d’élire le pape, et donc le droit de connaître avec certitude l’élu. Tant que persiste le doute sur l’élection et que le consentement tacite de l’Église universelle n’est pas venu remédier aux vices possibles de l’élection, il n’y a pas de pape, « papa dubius, papa nullus ». En effet, fait remarquer Jean de Saint-Thomas, tant que l’élection pacifique et certaine n’est pas manifeste, l’élection est censée durer encore. Et comme l’Église a un plein droit non point sur le pape certainement élu, mais sur l’élection elle-même, elle peut prendre toutes les mesures nécessaires pour la faire aboutir. L’Église peut donc juger du pape douteux. C’est ainsi, continue Jean de Saint-Thomas, que le concile de Constance a jugé des trois papes douteux d’alors, dont deux furent déposés et dont le troisième renonça au pontificat. Loc. cit., a. 3, nn. 10 & 11 ; t. VII, p. 254. »

« On ne veut pas dire par ces mots que l’élection du pape se fait toujours par une infaillible assistance, puisqu’il est des cas où l’élection est invalide, où elle demeure douteuse, où elle reste donc en suspens. On ne veut pas dire non plus que le meilleur sujet soit nécessairement choisi. »

« On veut dire que, si l’élection est faite validement (ce qui, en soi, est toujours un bienfait), même quand elle résulterait d’intrigues et d’interventions regrettables (mais alors ce qui est péché restera péché devant Dieu), on est certain que l’Esprit-Saint, qui, par-delà les papes, veille d’une manière spéciale sur son Église, utilisant non seulement le bien, mais encore le mal qu’ils peuvent faire, n’a pu vouloir, ou du moins permettre cette élection que pour des fins spirituelles, dont la bonté ou bien se manifestera parfois sans tarder dans le cours de l’histoire, ou bien sera gardée secrète jusqu’à la révélation du dernier jour. Mais ce sont là des mystères dans lesquels la foi seule peut pénétrer. « 

Professeur A.X. VIGIDAL DA SILVEIRA, La nouvelle messe de Paul VI: qu’en penser? Éd française: DPF, Chiré 1975, pp. 298-299.

L’autorité de Da Silveira en la matière est.. l’autorité de l’évêque de Campos Mgr Castro de Mayer de l’époque qui approuva le livre :

“… Puisque Dieu ne peut permettre que toute l’Eglise soit dans l’erreur à propos de son chef, le pape pacifiquement accepté par toute l’Eglise est le vrai pape. « 

Théologiens Wernz-Vidal, Jus can., II, p. 437, note 170.

“A propos d’un pape douteux, les théologiens font une remarque importante : l’acceptation pacifique d’un pape par toute l’Église est « le signe et l’effet infaillible d’une élection valide. »”

Cardinal Billot:

Le cardinal en arrive à la conclusion suivante :

« Finalement, quoi que l’on pense de la possibilité ou de l’impossibilité d’une telle hypothèse, on doit tenir fermement comme absolument certain et entièrement hors de doute que l’adhésion de toute l’Église sera toujours et à elle seule le signe infaillible de la légitimité de la personne du pape et donc aussi de toutes les conditions requises pour la légitimité proprement dite. Point n’est besoin d’en chercher longtemps la preuve : nous la trouvons immédiatement dans la promesse de l’infaillible Providence du Christ : “Les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle”, et “Voici que je suis avec vous tous les jours”. Car l’adhésion de l’Église à un pseudo-pape serait la même chose que son adhésion à une fausse règle de foi, puisque le pape est la règle vivante de foi que l’Église doit suivre et que, en fait, elle suit toujours.  Dieu peut permettre que parfois la vacance du Siège apostolique se prolonge longtemps. Il peut encore permettre qu’un doute s’élève sur la légitimité d’un élu. Mais il ne saurait permettre que toute l’Église reconnût comme pape celui qui ne le serait ni vraiment ni légitimement. Ainsi donc, dès l’instant que le pape est accepté par l’Église et qu’il est uni à elle comme la tête au corps, on ne peut élever plus longtemps de doute sur un vice possible de l’élection ou l’absence possible d’une condition nécessaire de la légitimité. Car cette adhésion de l’Église guérit dans sa racine [“sanatio in radice”] toute faute commise lors de l’élection, et montre infailliblement l’existence de toutes les conditions requises. » (Billot, n° 950)

AMDG

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