Cassiacum ou Cassiciacum ?
Pour commencer cette thèse peut avoir deux noms : Cassiacum ou Cassiciacum. Car elle doit son nom à un village en Italie où Saint Augustin s’est retiré avec des amis pour réfléchir sur la théologie après sa conversion. On trouve dans les encyclopédies que son nom ancien est « Cassiacum » quoique le nom de « Cassiciacum » circule parmi certains auteurs. Mais je prends le nom le plus simple des deux car « les choses ne doivent pas être compliquées si ce n’est pas nécessaire » (Saint Thomas).
C’est la troisième solution possible pour la restauration de la papauté mais il faut deux miracles pour la réaliser !
Qu’un antipape converti devient pape automatiquement n’est pas forcément accepté par toute l’Eglise.
Or, un petit groupe qui se choisit un pape qui n’est pas accepté par les autres… c’est du conclavisme sauvage et ils feront donc un schisme, encore un !
Le drame est que les adeptes de cette thèse ont une horreur pour le conclavisme sauvage, et pour cause, mais ils ne se rendent pas compte qu’ils y courent à yeux ouverts si l’on pousse les conséquences de leur thèse jusqu’au bout : la discussion sur l’acceptation d’un antipape-laïc converti, comme pape.
L’antipape Benoît XIII est installé par ses adeptes.
Autre point faible : le terme « Thèse »
Une thèse est en effet « une tentative de solution provisoire dans une question scientifique compliquée », ici la science théologique. Donc c’est plutôt une affaire de théologiens que de l’Eglise enseignante au sens stricte, prêchant à ses fidèles.
Valable pour Paul VI seulement
Car les antipapes après Paul VI…
– n’étaient plus élus par des cardinaux désignés par un vrai pape. Car entre-temps de vrais (désignés par de vrais papes) cardinaux meurent et d’autres sont « créés » par des antipapes, donc invalidement – c’est nul. Le conclave suivant de 1978 était donc composé de vrais et de faux cardinaux. Ce qui rend le conclave et donc l’élection invalides.
– et les « papes » après Paul VI n’étaient plus acceptés comme pape par toute l’Eglise : les vrais fidèles rejetèrent ces « papes » hérétiques.
Mgr Guérard Des Lauriers
expliquera par la suite que « Si le “pape“ persiste dans son erreur, il est ipso facto hors de l’Église, et n’est donc plus pape du tout, pas même materialiter. »
Source : Extrait du fascicule le problème de l’autorité et de l’épiscopat dans l’Église, Centro Librario Sodalitium, Loc. Carbignano 36 – 10020 Verrua Savoia (TO) Italie. Pp. 31 sq
C’est d’ailleurs ce que reconnaitra lui-même Mgr Guérard des Lauriers en affirmant que « Ces “papes“ professent l’hérésie. »
Ibidem
L’agir se fait uniquement par la forme et jamais par la matière – ou par une être materialiter
Alors l’explication qu’un évêque soutenant la thèse m’a donnée était :
– « Des cardinaux faux sont cardinaux materialiter.
– Or des cardinaux materialiter peuvent choisir des papes materialiter. »
Réponse : choisir est un « agir ». L’agir se fait toujours et uniquement par la forme et jamais par la matière selon Saint Thomas. La matière est purement « puissance passive », un pur réceptacle pour recevoir éventuellement des formes d’un autre agent, mais pas pour engendrer des formes (pour choisir, pour élire, etc.). Donc un cardinal materialiter n’est pas cardinal du tout (formaliter) et ne peut agir aucunement comme cardinal.
Car CE que c’EST la chose est déterminée par la forme uniquement et nullement par la matière (encore Saint Thomas – Physique). La matière fait seulement qu’une forme soit matérielle et sensible et pas purement spirituelle (comme un ange par exemple) et c’est tout.
Je n’ai pas eu de réponse de la part de cet évêque… Il y a un adage qui dit : « Se taire est consentir ».
Prions pour la solution que Dieu veut nous donner car il y a presque 8 milliards d’âmes qui ont été créées pour aller au ciel. Et aller au ciel se fait uniquement par l’Eglise.
Je ne prétends pas que la thèse puisse donner la vérité de l’avenir, mais pour la réaliser Dieu devrait faire deux miracles :