Bernhard Rembort est né en 1689 et il est mort en février 1783 à Cologne en Allemagne. On le surnomme « Spielbähn », car il aimait jouer du violon. Il est le fils d’un tisserand de lin pauvre d’Eschmar en Rhénanie qui travaillait souvent pour les monastères.
En 1772, il était chez lui dans sa maison dans le quartier de Rhein-Sieg, lorsqu’il fait savoir qu’il allait y avoir un incendie à l’abbaye bénédictine Michael Berg à Siegburg. Cette prophétie catastrophique se réalisa si exactement que les autorités soupçonnaient Spielbähn d’avoir provoqué l’incendie pour créditer ses propres prédictions. Il a ensuite été arrêté et interrogé. Les registres des interrogatoires sont les seuls documents prophétiques écrits de Spielbähn.
Beaucoup de ses prédictions se sont transmises verbalement aussi. Il a par exemple prédit la construction d’un chemin de fer qui communiquerait avec l’extérieur : « il y aura des voiture parcourant toute la terre, sans être tirée par des êtres vivants ; on calculera aussi les distances des chemins selon la progression des courbes. »
Il est devenu moine itinérant hors de la région rhénane. Il était habitué à jouer du violon sur les chemins. Bernhard Rembort est mort sur le Rhin à l’âge de 94 ans, en février 1783.
La plupart des prédictions de Spielbähn portent sur des événements et des personnes liés à environnement immédiat. Mais il parle aussi d’une catastrophe soudaine, la vanité du peuple, une guerre religieuse entre chrétiens et les Turcs et fait la prophétie d’une bataille finale, près de Cologne.
Il parle aussi d’un prince blanc, avec un cheval blanc, une croix d’or sur la poitrine qui se bat jusqu’à une destruction totale de l’ennemi.
Dans les années 1846-1849, on a publié l’ensemble des prophéties de Spielbähn en sept éditions. La politique sociale et les incertitudes de ces années (révolution industrielle, révolution de 1848, etc) ont probablement accentués un regain d’intérêt sur l’avenir.
Schrattenholz, un enseignant, a travaillé sur les traditions orales et résumé au total 122 versets.
Prophéties de Bernhard Rembort
Cette prophétie a été datée de 1783 :
« Les hommes seront assez malins pour faire des choses merveilleuses, ce qui les apportera de plus en plus à oublier Dieu. Ils se moqueront de Lui, parce qu’ils se croiront tout puissants, à cause de leurs voitures qui parcourront le monde sans être tirées par des bêtes, au point qu’ont calculera les distances à vol d’oiseau.
Leur orgueil les portera à se moquer des signes du ciel. On verra ces signes dans les airs et sur la terre, mais on ne voudra les prendre en considération.
Un homme surgira et réveillera le monde endormi, en frappant les orgueilleux d’une voix forte et en renversant les railleurs…
Dieu châtiera le monde, il pleuvra du poison sur les champs, ce qui amènera une grande famine dans le pays, au point qu’on passera l’océan par milliers et par milliers, en quête d’une patrie plus douce.
Les hommes aussi imiteront les oiseaux ; ils voudront voler dans les airs…
Je vois aussi la morgue des profanateurs sacrilèges et le ruine des hérétiques ; ils auront un châtiment sévère pour avoir osé, dans leur insolence, s’attaquer à Dieu et cru que leur pauvre intelligence pourrait sonder les desseins du Tout Puissant. Car tout en ayant le nom de Dieu sur les lèvres, ils cachaient le diable dans leur cœur.
Les hommes ont beau se donner pour les anges, le diable est bien vite remonté à la surface; ils ont voulu créer un nouveau royaume du Christ, d’où la foi serait complètement bannie.
Les gens (pensent) qu’il est indifférent d’aller à l’Eglise ou de pas y aller; ils cultivent tous les vices, comme dans une pépinière; ils se disent les serviteurs de Dieu et sont des esclaves du ventre; ils se font une religion de volupté, prennent une femme, puis deux… Mais, finalement, Pierre en sera outré, car la patience du ciel a des limites. Les frontières de leur méchanceté ne s’étendront pas plus loin.
Cologne sera le siège d’une bataille terrible. Bien des étrangers y seront massacrés. Les femmes comme les hommes combattront pour leur foi. On marchera dans les rues avec du sang jusqu’aux chevilles.
Enfin, un roi étranger apparaîtra et remportera une victoire en faveur des justes. Ce qui restera des ennemis s’enfuira jusqu’aux bouleaux. Une dernière bataille y sera livrée pour la cause des justes.(On retrouve cette bataille des bouleaux dans d’autres prophéties germaniques)
En ce temps là, la France sera très divisée.
L’Allemagne choisira un homme très simple et placera sur le trône. Mais il ne règnera que peut de temps. Lorsque le monarque allemand prendra la fuite, celui qui portera sa couronne pour lui sera l’homme que le monde attend. On l’appellera Empereur Romain, et il rendra la paix au monde.