Aperçu Sur la Juridiction dans l’Eglise

Juridiction de suppléance en temps actuels

de la vacance du Siège apostolique prolongée

Table des matières

1. introduction 

2. Certitude  

3. Status quaestionis  

4. Le Plan  

5. La matière des chapitres  

6. Liste des questions traitées  

7. Conclusion  

1. Introduction

Chers lecteurs,

Cette étude m’a été demandée par mon supérieur et la sainte obéissance m’a donc mis au travail.  

Mais à part cela je suis très motivé dans ce projet, car son sujet détermine ma vie et mon éternité et je m‘imagine, de beaucoup d’autres personnes, de vrais fidèles de Notre Seigneur Jésus Christ et fils de Son Église. Si petite qu’elle est devenue dans ces temps d’apostasie, nous continuons à croire en Lui et en Elle :

“Je crois .. en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur.

Je crois..à la sainte Église catholique”

(Tiré du Symbole des Apôtres (Credo), tel qu’il était et est universellement récité dans l’Église catholique)

En effet, nous sommes en guerre (« Je mettrai des inimitiés entre toi et la Femme » cfr. Gn 3, 15) et nous sommes “une armée rangée en bataille” (“l’Église militante”, cfr. Catéchisme Romain)”. Pour vaincre un ennemi, qui n’est pas seulement les diables mais aussi leurs suppôts sur terre, il faut nécessairement une bonne stratégie et d’efficientes tactiques. Une des conditions indispensables pour vaincre – et il nous est promis la victoire totale sur tous nos ennemis « la femme t’écrasera la tête » (cfr. Gn 3, 15) – est de connaître ses ennemis et ses amis. Ses amis, pour coordonner nos efforts, et ses ennemis, pour être au courant de ses forces et de ses faiblesses : ses forces pour organiser une résistance suffisante pour les arrêter et anéantir, ses faiblesses pour savoir où le frapper avec succès. Tout avec la grâce de Dieu, sans laquelle nous ne pouvons rien (“sans Moi vous ne pouvez rien faire” cfr. Evangile).

Tout en étant profondément convaincu que Dieu permet le mal en vue d’un plus grand bien, nous voulons connaître le mal suffisamment pour le neutraliser, et le bien pour le réaliser, encore avec Sa grâce.  

C’est le motif et le but de cette étude sur la juridiction de l’Église actuelle. En faisant cela nous comptons faire rien d’autre que Sa Sainte Volonté, sous le règne du Roi et de la Reine des armées célestes.

2. Certitude

Afin d’éviter de tomber dans des opinions interminables qui risqueraient de nous diviser davantage, dans un contexte d’incertitude et de crise sans issue apparente, je me limite strictement à ce qui relève de la foi, au dépôt de la foi, aux définitions du Magistère infaillible, aux dogmes, à l’unanimité des Pères de l’Église et à la doctrine commune des auteurs de poids, bref à des certitudes, m’appuyant sur la promesse de Notre-Seigneur Jésus-Christ :

« Cherchez et vous trouverez »  

Évangile selon saint Matthieu 7, 7 et saint Luc 11, 9

Je procéderai forcément par étape car le sujet est très vaste.  

Si c’est inévitable de faire appel à des opinions par manque de certitude, je signalerai clairement qu’il ne s’agit que d’opinions.

3. Status quaestionis

L’itinéraire général sera le suivant :  

Pour établir la nécessité de et le droit à la juridiction de suppléance, il convient de démontrer l’existence d’une situation actuelle rendant impossible le recours à la juridiction ordinaire inexistante, ainsi que la nécessité d’avoir une juridiction, un gouvernement indispensable pour cette société parfaite, indéfectible et immortelle qu’est l’Église.  

Cette situation n’est autre qu’une crise sans précédent dans l’histoire de l’Église, provoquée par la défaillance de la papauté en raison d’hérésies publiques de Paul VI (et selon certains de Jean XXIII).  

Les causes profondes de cette crise actuelle, de 1964 à nos jours, résident dans une infiltration séculaire des pires ennemis de l’Église, qui ont réussi à réaliser une usurpation totale du plus haut pouvoir, secrètement et soigneusement effectuée au sein de l’Église. Ces derniers ont progressivement remplacé l’Église par une autre qui lui ressemble, mais qui est une falsification magistrale. 

Entre temps, bien sûr, la vraie Église, quoique composée d’un petit nombre de fidèles, continue miraculeusement son existence et ses fonctions nécessaires et utiles, par la volonté de Dieu de continuer la rédemption des hommes jusqu’à la fin des temps. J’écris “miraculeusement”, dans ce sens que humainement parlant l’Église est perdue, car réduite à des extrémités, dans laquelle elle ne pourra pas survivre sans l’aide de Dieu.

4. Le Plan

L’itinéraire suivra un développement selon des vérités ou faits clairement établies. En gros l’acheminement ira comme suit :

4.1. L’Église est une société visible, parfaite et nécessairement gouvernée par l’autorité légitime.  

   L’Église, fondée par le Christ, est une société surnaturelle mais réelle, composée d’âmes et de corps, et par conséquent nécessairement régie par une autorité visible et capable. Comme toute société parfaite, elle doit disposer d’un gouvernement pour subsister et remplir sa fin en utilisant ses moyens : conduire les âmes au salut éternel par les moyens de grâces développés par son fondateur Notre Seigneur Jésus Christ.

4.2. Le Pontife romain peut perdre sa charge par hérésie publique et notoire  

   Envisagée par plusieurs des plus grands docteurs, le pape peut tomber dans l’hérésie manifeste, et entraîner ipso facto la cessation de son office. Car celui qui n’est plus membre de l’Église ne peut pas en être la tête. Dès lors, la juridiction ordinaire attachée à et transmise par la papauté cesse elle aussi.

4.3. Dans la vacance prolongée, le Christ supplée la juridiction  

   L’indéfectibilité promise à l’Église interdit qu’elle demeure sans gouvernement. La Sainte Providence veille sur l’exécution des promesses divines. Si les organes normaux, visibles et officiels sont neutralisés par l’usurpation ou l’apostasie, la Dieu supplée, en communiquant d’une manière extraordinaire et immédiate la juridiction nécessaire à la survie et au fonctionnement de l’Église militante aux membres capables et dignes licéité de cette charge. Nous verrons la validité du sacrement de l’ordre et la licéité des sujets de la juridiction de suppléance.

4.4. Les évêques catholiques exercent la juridiction de suppléance pour le bien commun  

   Cette juridiction suppléée n’est pas une invention humaine, mais un effet de la promesse du Christ qui demeure avec son Église jusqu’à la consommation des siècles. Elle est exercée par les évêques demeurés fidèles à la foi catholique, assistés par leurs prêtres, afin que les sacrements soient administrés validement et licitement, et que le magistère continue de s’exercer pour la sanctification des âmes.  

4.5. La Papauté est une institution divine

 Parce que l’Église doit avoir un chef visible, selon des auteurs de poids, la papauté étant d’institution divine, cette juridiction de suppléance confère aussi le droit et le devoir, en temps voulu et selon les conditions requises, de procéder à l’élection d’un vrai pape. Ainsi se réalise le dessein providentiel de restaurer la visibilité de l’unité et la plénitude de l’autorité hiérarchique. 

4.6. Le Collège des Apôtres comme organe d’autorité.

Entre temps l’organe administratif le plus haut dans l’Église en temps de vacance du siège Apostolique, est le Collège des Apôtres. Pratiquement il s’exerce par les conciles de tous les évêques (bien sûr : validement sacrés et entièrement catholiques).

Aussi longtemps que ce collège (et ces conciles) n’est pas organisé et ne fonctionne donc pas, il faut descendre un échelon plus bas, c’est à dire chaque évêque individuel dans ses possibilités, ou quelques évêques collaborant ensembles. Ce sont eux qui réalisent actuellement en ce temps prolongé de vacance du siège papal, le gouvernement de l’Église avec leur prêtres.

5. La matière des chapitres

Puisque l’Église est indéfectible par la promesse et l’assistance divines, elle continue d’exister, mais actuellement avec peu de membres. Tant que société humaine, elle ne peut exister que par un gouvernement, et puisqu’elle est parfaite car divine, ce gouvernement doit fonctionner avec autorité et force, efficacement. Cela s’appelle la juridiction de suppléance ou de remplacement.  

Étant donné que tous les organes et structures officiels ont été corrompus par infiltration d’ennemis et par des hérésies, cette juridiction est d’origine et de nature immédiate, extraordinaire et divine.

Notre clergé, évêques et prêtres ont besoin de cette juridiction pour pouvoir fonctionner et prendre soin comme “bons pasteurs de leur troupeau”, et nous,vrais membres de ce clergé de l’Église, devons pouvoir prouver à des confrères hésitants ou perplexes et à nos fidèles, qu’elle existe et qu’elle est légitime. D’où cette étude.  

Il faudra démontrer les hérésies d’un pape récent et établir que celles-ci ont entraîné la cessation de sa charge.  

Ensuite, il conviendra d’expliquer le fonctionnement de cette juridiction de suppléance et de son étendue.  

Enfin, il sera nécessaire de proposer une solution pour sortir au plus vite de cette crise, car « il n’y a pas de salut en dehors de l’Église », pour dix milliards de personnes qui vivent actuellement sur terre, et pour lesquelles Jésus a versé son précieux sang et aussi pour les innombrables âmes au purgatoire qui ont besoin urgent de notre aide.  

Sortir au plus vite de cette crise – c’est le défi et l’œuvre la plus nécessaire sur la planète.

6. Conclusion

La juridiction de suppléance n’est pas une invention ni auto-déclaration humaine mais un vrai et nécessaire secours divin, fruit de la fidélité de Dieu à ses promesses. Elle garantit la continuité de l’Église comme société hiérarchiquement constituée, malgré l’apostasie et l’usurpation modernes.  

En définitive, cette juridiction n’a qu’une finalité : la sanctification des âmes et la gloire de Dieu. Elle manifeste que, même dans l’épreuve la plus extrême, l’Église ne saurait disparaître ni être réduite à l’impuissance.  

“Je crois..à la sainte Église catholique”!

Ainsi, confiants en la Providence divine, nous attendons avec espérance le jour où un vrai successeur de saint Pierre sera donné à l’Église, rendant pleinement visible son unité et sa force, pour le salut du plus grand nombre d’âmes.  

Prions sans cesse pour l’épanouissement de l’Église, Corps mystique de Notre-Seigneur Jésus-Christ.  

Eric Jacqmin+  

Prêtre de l’Église catholique

D’avance je me soumets au jugement définitif de l’Église sur tous mes écrits.

“Roma locuta, causa finita”

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