Vatican II : Listes des hérésies et erreurs

Vatican II

Listes des hérésies et erreurs

Introduction

  1. Les notes ou qualifications théologiques de l’Église
  2. Liste d’hérésies de Vatican II
    2.1. Le droit civil à la « liberté religieuse »
    2.2. « La Révélation s’est achevée à la Crucifixion »
    2.3. Les sectes hérétiques et schismatiques sont des « moyens de salut »
    2.4. « La prière publique commune avec les hérétiques et les schismatiques est utile et louable »
    2.5. Les Juifs ne sont pas présentés dans l’Écriture comme rejetés ou maudits
    2.6. L’Église a une haute estime pour les doctrines qui diffèrent des siennes
    2.7. « Les réunions et discussions théologiques sur un pied d’égalité entre catholiques et non- catholiques sont louables »
    2.8. « L’Église a besoin de l’aide des non-croyants »
    2.9. Les missionnaires catholiques devraient coopérer avec les « missionnaires » hérétiques
    2.10. « Les déficiences dans la formulation de l’enseignement de l’Église devraient être corrigées»
    2.11. Autres hérésies de Vatican II et une hérésie dans le « propre » du Vendredi saint de la «messe » Novus Ordo
  3. Deuxième liste systématique d’erreurs de Vatican II
    1. Ecclésiologie (Doctrine de l’Église)
    1.1. Subsistance de l’Église du Christ dans l’Église catholique (non-exclusive)
    1.2. Collégialité épiscopale et primauté papale relativisée
    1.3. Peuple de Dieu comme sujet actif de la Tradition
    1.4. Église comme sacrement de l’unité humaine (non exclusive des non-catholiques)
    2. Anthropologie et Sotériologie (Doctrine de l’Homme et du Salut)
    2.1. Dignité humaine absolue, indépendante du péché originel
    2.2. Justification progressive et non instantanée
    2.3. Homme comme centre et sommet de la création
    2.4. Contrôle des naissances comme vertu possible
    3. Œcuménisme et Relations interreligieuses
    – Musulmans comme adorateurs du vrai Dieu
    4. Liberté religieuse
    – Neutralité de l’État en matière religieuse
    5. Liturgie et Sacrements
    5.1. Langues vernaculaires prioritaires à la Messe
    5.2. Participation active des fidèles comme essence de la liturgie
    5.3. Novus Ordo comme notion protestante de la Messe
    6. Questions sociales et pastorales
    6.1. Socialisme et communisme non condamnés
    6.2. Évolutionnisme et modernisme
  4. Conclusion:Le Conciliabule de Vatican II est certainement multiple hérétique.
    • Introduction

Le Concile Vatican II (1962-1965), convoqué par Jean XXIII et clôturé par Paul VI, est souvent présenté comme un concile pastoral visant à adapter l’Église au monde moderne (aggiornamento). Cependant, de nombreux théologiens et critiques traditionnels, inspirés par des analyses comme celles de Mgr Marcel Lefebvre, Romano Amerio ou Arnaldo Xavier da Silveira, identifiaient dès le début, pendant le concile même, dans ses textes des ambiguïtés, contradictions et erreurs doctrinales potentielles.

Ces erreurs sont vues comme des écarts par rapport à l’enseignement magistériel traditionnel, souvent qualifiées d’hérésies ou de propositions erronées.

Ce document présente une liste des contradictions les plus significatives avec la doctrine catholique, qualifiées d’hérétiques, que nous avons identifiées dans les documents de Vatican II, accompagnées, pour chaque cas, d’un résumé des preuves démontrant que l’enseignement est réellement hérétique.

La définition de l’hérésie, selon le Code de Droit Canonique de 1917 (canon 1325 §2), est :

« Haereticus est qui post baptismum receptum, nomen retinens christianum, pertinaciter aliquam veritatem de fide divina et catholica credendam denegat aut de ea dubitat. »

(Traduction : « Est hérétique celui qui, après avoir reçu le baptême, tout en conservant le nom de chrétien, nie avec obstination ou doute d’une vérité de foi divine et catholique devant être crue. »)

Appliquons cette définition aux erreurs de Vatican II, en suivant trois étapes : (1) prouver que la proposition erronée provient de Vatican II et ses (anti-)papes, (2) montrer qu’elle contredit une vérité de la Révélation, (3) démontrer que cette vérité a été définie comme dogme par le Magistère infaillible. Si ces étapes sont remplies, il est prouvé que Vatican II est hérétique.

Nous soupçonnons qu’une lecture attentive des documents de Vatican II révélerait de nombreuses autres hérésies, mais nous estimons que celles énumérées ci-dessous sont les plus connues et les plus flagrantes.

  1. Les notes ou qualifications théologiques de l’Église

Avant de commencer la liste, il peut être utile de rappeler les différentes notes ou qualifications théologiques que l’Église attribue aux enseignements qu’elle a faits siens d’une manière ou d’une autre, ainsi que les notes correspondantes de censure ou de condamnation théologique appliquées aux propositions contradictoires.

Nous nous occupons dans cette liste-ci uniquement des « hérésies » au sens stricte et pas des autres « erreurs », car seulement les hérésies font perdre tout office et juridiction (voir Pape Paul IV Bulle pontificale « Cum ex apostolatus officio », du 15 février 1559)

  1. Liste d’hérésies de Vatican II
    • 1.Le droit civil à la « liberté religieuse »

« Le Concile déclare en outre que le droit à la liberté religieuse a son fondement dans la dignité même de la personne humaine… Ce droit à la liberté religieuse doit être reconnu dans le droit constitutionnel par lequel la société est gouvernée. Il doit ainsi devenir un droit civil. » (Déclaration sur la liberté religieuse Dignitatis Humanae, paragraphe 2)

De plus, les « papes » de Vatican II ont pris des mesures pour que, dans les pays où cette liberté n’était pas encore un « droit civil », elle le devienne. Ainsi, les constitutions catholiques de l’Espagne et de la Colombie ont été supprimées sur ordre exprès du Vatican, et les lois de ces pays ont été modifiées pour permettre la pratique publique des religions non catholiques. Et, comme pour réfuter aussi clairement que possible les tentatives de certains membres « conservateurs » malavisés de la secte conciliaire d’expliquer ce texte de manière invraisemblable, Karol Wojtyla ne manqua jamais une occasion d’inculquer sa propre interprétation – sans doute correcte – de l’intention du Concile. Par exemple, en février 1993, dans la République africaine du Bénin, majoritairement païenne, il a déclaré que « l’Église considère la liberté religieuse comme un droit inaliénable… »

La doctrine correcte, souvent réitérée par les papes, est énoncée de manière particulièrement autoritative dans le passage suivant de l’encyclique Quanta Cura (8 décembre 1864) de Pie IX :

«§5. Et de cette idée totalement fausse de l’organisation sociale, ils n’hésitent pas à promouvoir cette opinion erronée, particulièrement funeste pour l’Église catholique et le salut des âmes, qualifiée par notre prédécesseur, Grégoire XVI, de démence, à savoir que la liberté de conscience et de culte est le droit propre de chaque homme, et doit être proclamée par la loi dans toute société correctement établie… Toutes et chacune des doctrines mentionnées individuellement dans cette lettre, par Notre autorité apostolique, Nous les rejetons, les proscrivons et les condamnons ; et Nous voulons et ordonnons qu’elles soient considérées comme absolument rejetées par tous les fils de l’Église. »

Pie IX pensait donc clairement que la « démence » dont il parlait était hérétique, car il affirme qu’elle contredit la Révélation divine. De plus, cette notion de liberté religieuse avait déjà été expressément condamnée par Pie VII dans sa lettre apostolique « Post Tam Diuturnas », donc il n’y a aucun doute à ce sujet.

Bref, le droit civil à la liberté religieuse absolue de Dignitatis Humanae § 2 que « Tout homme a droit à la liberté religieuse, sans coercition », affirme un droit naturel à l’erreur religieuse, contraire au devoir de l’État de promouvoir la vraie religion. C’est en opposition avec Pie IX, “Quanta Cura” (1864) : »La liberté des cultes est une erreur » (DS 2890) et avec Grégoire XVI, Mirari Vos (1832) : « Liberté de conscience est un délire. »

 

Censure théologique : HÉRÉTIQUE.

 

2.2. « La Révélation s’est achevée à la Crucifixion »

 

« ..En achevant sur la croix l’œuvre de la rédemption qui devait valoir aux hommes le salut et la vraie liberté, il a parachevé sa révélation » (Dignitatis Humanae, paragraphe 11)

Cela contredit l’enseignement catholique traditionnel et définitif selon lequel de nombreuses vérités proposées par l’Église comme révélées par Dieu n’ont pas encore été révélées par Notre Seigneur avant Sa Résurrection, mais avant la mort du dernier apôtre (Saint Jean).

 

Par exemple, le Concile de Trente (Session 6, chapitre 14) a enseigné que « Jésus-Christ a institué le sacrement de Pénitence lorsqu’Il a dit : « Recevez le Saint-Esprit ; ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur sont remis, et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur sont retenus. » » Ces paroles ont été prononcées par Notre Seigneur (Jean 20:23) le soir du dimanche de Pâques, plus de deux jours complets après Sa Crucifixion. Et, bien sûr, la tradition catholique n’offre pas la moindre raison de croire que Notre Seigneur avait révélé avant la Crucifixion Son intention d’instituer ce sacrement ; prétendre qu’Il l’a fait serait donc inventer un nouveau dogme jamais entendu dans l’Église. Et même alors, l’objection demeure que des questions telles que l’identité précise des ministres du sacrement n’auraient pas pu être révélées avant la Passion, puisque l’apostasie de Judas fut gardée secrète par Notre Seigneur jusqu’à ce qu’elle ait lieu.

La liste des dogmes révélés par Notre Seigneur après Sa Crucifixion inclut la forme du sacrement de Baptême, l’institution du sacrement de pénitence, l’extension du mandat de prédication des Apôtres au monde entier, l’abolition des religions patriarcales comme moyens de salut, l’entrée en vigueur de la primauté et de l’infaillibilité promises à saint Pierre et bien sûr la Résurrection de Notre Seigneur Lui-même. Cette dernière, Il l’avait bien sûr prophétisée longtemps auparavant ; mais c’est en tant qu’événement historique que nous devons y croire aujourd’hui, et sa réalisation historique n’a été révélée que le matin de Pâques, lorsqu’elle eut lieu et fut annoncée par les anges aux saintes femmes.

Ainsi, la doctrine de Vatican II sur ce sujet nie la révélation divine d’une partie de la foi catholique et du système sacramentel catholique, reléguant au statut d’inessentiel non révélé la pierre angulaire même du christianisme, à propos de laquelle saint Paul écrivait : « Si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine » (1 Corinthiens 15:17). Mais bien sûr, si Notre Seigneur n’a pas révélé Son choix de saint Paul comme Apôtre (un événement qui a probablement eu lieu plus d’un an après la Crucifixion), il n’est pas surprenant que la secte conciliaire ignore sa doctrine !

Enfin, nous notons que, en condamnant la doctrine de ceux qui soutiennent que de nouvelles révélations ont été ajoutées au dépôt de la Foi depuis l’ère apostolique, l’Église a coutume d’enseigner que, comme mentionné ci-dessus, le point de clôture, après lequel aucune autre révélation n’a été faite, est la mort du dernier Apôtre (Saint Pie X, Décret Lamentabili Sane du 3 juillet 1907, Proposition 21). Évidemment, l’Église n’aurait pas choisi une date aussi tardive comme point de clôture de la Révélation si celle-ci s’était déjà close beaucoup plus tôt, à savoir au moment de la Crucifixion.

Incidemment, nous avons vu arguer que le mot latin « perficere », qui figure dans le texte original de Dignitatis Humanae cité ci-dessus, signifie « parfaire » plutôt que « porter à l’achèvement ». Même si c’était le cas, nous ne voyons pas en quoi cela aiderait la position adverse, car la Révélation divine pourrait difficilement être considérée comme parfaite sans la Résurrection et tout le reste – les Apôtres pensaient certainement que la Résurrection valait la peine d’être connue, et, en repensant à leur état d’esprit le Vendredi saint et le Samedi saint, auraient sans doute ricané à l’idée que la Révélation était parfaite sans elle. Mais de toute façon, « perficere » ne signifie pas normalement « parfaire ». Son sens naturel est « achever » ou « porter à l’achèvement » ; et même lorsque le sens secondaire, « parfaire », est possible, c’est toujours dans le sens de parfaire par achèvement.

Bref, la Révélation s’est achevée avec la mort du dernier Apôtre ; les actes post-crucifixion en font partie, donc :

 

Censure théologique : HÉRÉTIQUE.

  • 3.Les sectes hérétiques et schismatiques sont des « moyens de salut »

 

« Les Églises et communautés séparées en tant que telles, bien que nous croyions qu’elles souffrent des défauts déjà mentionnés, n’ont nullement été privées de signification et d’importance dans le mystère du salut. Car l’Esprit du Christ n’a pas hésité à les utiliser comme moyens de salut, dont l’efficacité découle de la plénitude même de la grâce et de la vérité confiées à l’Église catholique. » (Décret sur l’œcuménisme Unitatis Redintegratio, paragraphe 3)

Cela contredit une doctrine qui a peut-être été répétée plus souvent que toute autre par l’Église et qui est incontestablement révélée par Dieu. Un seul exemple de l’enseignement magistériel de la véritable doctrine suffit, et nous choisissons celui-ci, tiré du Concile de Florence sous le pape Eugène IV (1441) :

« La très sainte Église romaine croit fermement, professe et prêche que nul de ceux qui se trouvent hors de l’Église catholique, non seulement les païens, mais aussi les Juifs, les hérétiques et les schismatiques, ne peut avoir part à la vie éternelle ; mais qu’ils iront dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges, à moins qu’avant leur mort ils ne se soient unis à elle… »

Nous avons entendu dire que le mot « moyens », présent dans ce passage aberrant, était peut-être destiné à signifier quelque chose comme « tremplin » ; mais bien sûr, le mot n’est capable de porter ce sens ni en lui-même ni dans le mot latin dont il est la traduction. Un axiome philosophique stipule qu’« un moyen qui ne peut atteindre sa fin n’est pas un moyen ». Prendre l’avion est un moyen d’aller de l’Angleterre à la France, mais faire du vélo ne l’est pas, même si, en arrivant au bord de la Manche, on jette le vélo de côté et utilise un autre mode de transport.

Bref, la considération des sectes non-catholiques comme moyens de salut dans Unitatis Redintegratio §3 (« Le Christ utilise les sectes non-catholiques comme moyen de salut ») attribue un rôle salvifique aux communautés hérétiques, niant l’exclusivité de l’Église catholique et est donc en opposition avec le Concile de Florence (1442) : « Hors de l’Église catholique, point de salut » (DS 1351), et Pie XII, Humani Generis (1950) qui enseigne que « Les sectes ne sauvent pas. » Par conséquent :

 

Censure théologique : HÉRÉTIQUE.

  • 4.« La prière publique commune avec les hérétiques et les schismatiques est utile et louable »

 

« Dans certaines circonstances, comme dans les services de prière « pour l’unité » et lors des rassemblements œcuméniques, il est permis, voire souhaitable, que les catholiques se joignent à la prière avec leurs frères séparés. De telles prières communes sont certainement un moyen très efficace de demander la grâce de l’unité, et elles sont une expression authentique des liens qui unissent encore les catholiques à leurs frères séparés. » (Unitatis Redintegratio, paragraphe 8)

Dans ce court passage, les Pères de Vatican II ont réussi à insérer deux faussetés doctrinales distinctes :

  1. Qu’il est souhaitable que les catholiques participent à des « services de prière » avec leurs « frères séparés ». Loin d’être souhaitable, les activités religieuses communes avec des non-catholiques (sauf dans le cas de personnes connues déjà en chemin vers la conversion) sont interdites.
  2. Que de telles prières communes sont « un moyen très efficace de demander la grâce de l’unité ».

La doctrine correcte est clairement exposée dans le canon 1258 du Code de droit canonique de 1917 (§1. Il n’est pas permis aux fidèles d’assister activement ou de prendre part, sous quelque forme que ce soit, aux rites sacrés non-catholiques), que même le plus fervent partisan de Vatican II ne peut nier qu’il était en vigueur lors du Concile.

Ce canon stipule qu’il est illicite de participer activement de quelque manière que ce soit, ou de prendre part, aux actes dévotionnels des non-catholiques ; et ceci n’est qu’une répétition et une affirmation de ce qui a toujours été la règle de l’Église. Des casuistes ont été consultés sur les exceptions possibles en Angleterre au XVIe siècle, où et quand cela importait vraiment, et les seules concessions qu’ils ont trouvées étaient des activités très mineures, comme dire les grâces – et même cela n’était permis que pour éviter un danger grave.

Certes, si le canon 1258 n’était qu’une loi ecclésiastique pure – en d’autres termes, une forme de loi humaine – Vatican II (s’il était un vrai concile) aurait pu l’abroger et imposer une nouvelle loi. Mais le canon 1258 n’était pas une loi purement ecclésiastique. Il représente en partie une application de la loi divine ; et même un pape ne peut abolir une loi divine (ni en dispenser).

Une preuve pleinement suffisante qu’une loi divine est en cause se trouve dans l’instruction suivante sur le sujet de la « communicatio in sacris cum acatholicis » adressée aux catholiques d’Angleterre par le cardinal Allen dans sa lettre du 12 décembre 1592 :

« …Vous [prêtres] et tous mes frères devez veiller à ne pas enseigner ni défendre qu’il est licite de communier avec les protestants dans leurs prières ou services ou dans les conventicules où ils se réunissent pour administrer leurs sacrements non véritables ; car cela est contraire à la pratique de l’Église et des saints Docteurs de tous les âges, qui n’ont jamais communié ni permis à une personne catholique de prier avec des Ariens, des Donatistes ou qui que ce soit d’autre. Ce n’est pas non plus une loi positive de l’Église, car dans ce cas, une dispense pourrait être accordée en certaines occasions ; mais cela est interdit par la loi éternelle de Dieu, comme je pourrais le prouver par de nombreux arguments évidents… Pour être tout à fait sûr, j’ai demandé l’avis du pape actuellement régnant [Clément VIII], et il m’a expressément dit que participer avec les protestants, que ce soit en priant avec eux, en allant à leurs églises ou services ou autres choses semblables, n’était en aucun cas licite ou dispensable. »

Bref, la prière commune avec hérétiques et schismatiques de U.R. §8 : « La prière publique commune avec les hérétiques est utile » contredit l’interdiction de “communicatio in sacris” et est en opposition avec : Pie XI, Mortalium Animos : « Interdire la prière mixte »  et le Canon 1258 (CIC 1917), donc :

Censure théologique : HÉRÉTIQUE pour la seconde proposition (la première étant qualifiée d’erronée en la foi dans le texte original).

  • 5.Les Juifs ne sont pas présentés dans l’Écriture comme rejetés ou maudits

 

« Il est vrai que l’Église est le nouveau peuple de Dieu, mais les Juifs ne devraient pas être présentés comme rejetés ou maudits comme si cela découlait de l’Écriture sainte. » (Déclaration sur les relations de l’Église avec les religions non chrétiennes Nostra Aetate, paragraphe 4)

Pour une preuve de la véritable doctrine concernant cette affirmation remarquable, nous pouvons commencer par la parabole de Notre Seigneur enregistrée dans Matthieu 21:33-45 et l’interprétation traditionnelle de l’Église. « Le rejet des Juifs et la conversion des Gentils sont ici prédits, comme l’enseigne le Christ au verset 43 », dit Cornelius a Lapide dans son commentaire sur ce passage.

Ensuite, bien sûr, il y a Matthieu 27:25 : « Et tout le peuple, répondant, dit : Que son sang soit sur nous et sur nos enfants. » On peut supposer que quelque chose découle de ce passage de l’Écriture sainte, et l’on se demande ce que les Pères de Vatican II avaient en tête. Pour l’enseignement traditionnel de l’Église concernant ce passage, nous revenons encore à Cornelius a Lapide, où il commente :

« Et ainsi, ils [les Juifs] se sont soumis, non seulement eux-mêmes, mais leurs descendants les plus récents, au déplaisir de Dieu. Ils le ressentent encore aujourd’hui dans toute sa force, étant dispersés à travers le monde, sans ville, sans temple, sans sacrifice, sans prêtre ni prince… « Cette malédiction », dit saint Jérôme, « repose sur eux jusqu’à ce jour, et le sang du Seigneur ne leur est pas enlevé », comme Daniel l’a prédit (Daniel 9:27). »

Et, par curiosité, si l’on nous demandait quel passage, parmi tous ceux de Vatican II que nous présentons, nous croyons être le plus difficile à expliquer même avec les dispositifs de débat les plus subtils, nous choisirions probablement celui-ci. Nous ne prétendons pas qu’il est plus définitivement hérétique que les autres, mais il semble offrir le moins d’échappatoires, surtout que les Pères de Vatican II ont expressément choisi de faire juger leur doctrine par rapport à l’Écriture sainte, qui est explicite en rendant absolument clair que les Juifs ont été collectivement réprouvés pour leur rôle dans la Crucifixion. (De nombreux autres textes du Nouveau Testament pourraient être cités à cet effet, mais nous pensons avoir déjà fourni suffisamment de preuves.)

Censure théologique : HÉRÉTIQUE.

  • 6.L’Église a une haute estime pour les doctrines qui diffèrent des siennes

 

« L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces [religions non chrétiennes]. Elle a une haute estime pour la manière de vivre et de se conduire, les préceptes et les doctrines qui, bien que différant à bien des égards de son propre enseignement, reflètent souvent un rayon de cette vérité qui éclaire tous les hommes. » (Nostra Aetate, paragraphe 2)

Mettant de côté la référence scandaleuse à la vie, à la conduite et aux préceptes, concentrons-nous sur l’affirmation que l’Église a « une haute estime » pour les « doctrines » des fausses religions, non seulement celles qui, par hasard, peuvent être vraies, mais même celles qui «diffèrent… de son propre enseignement ». Puisque l’enseignement de l’Église catholique est vrai, il est une nécessité logique que toute doctrine qui en diffère soit fausse. Les Pères de Vatican II ont donc fermement déclaré que l’Église « a une haute estime » pour les fausses doctrines. Bien sûr, cela est parfaitement vrai de la secte conciliaire ; mais l’attitude de l’Église catholique envers les fausses doctrines a toujours été la même que celle de son Divin Fondateur : une aversion sans retenue.

Bref, les religions non-chrétiennes porteuses de sainteté et vérité selon Nostra Aetate §2 : « Les religions non-chrétiennes possèdent la sainteté et la vérité. » sont du syncrétisme relativisant le Christ comme unique médiateur. C’est en opposition avec Pie XI, Mortalium Animos (1928) que « Les religions païennes n’ont pas la vérité » ; et voir Actes 4:12 “Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.” Donc :

 

Censure théologique : HÉRÉTIQUE.

  • 7.« Les réunions et discussions théologiques sur un pied d’égalité entre catholiques et non-catholiques sont louables »

« Les catholiques qui ont déjà une formation adéquate doivent acquérir une compréhension plus adéquate des doctrines respectives de nos frères séparés, de leur histoire, de leur vie spirituelle et liturgique, de leur psychologie religieuse et de leur contexte culturel. Très précieux à cet effet sont les réunions des deux parties – en particulier pour la discussion de problèmes théologiques – où chacun peut traiter avec l’autre sur un pied d’égalité, à condition que ceux qui y participent sous la direction des autorités soient véritablement compétents. » (Unitatis Redintegratio, paragraphe 9)

Quoi que l’on puisse dire pour défendre l’orthodoxie de cette doctrine hérétique, il est un fait incontournable que, en entrant dans une discussion avec quiconque sur un pied d’égalité, on renonce à toute prétention à une autorité supérieure à celle de l’autre partie. Sinon, le pied d’égalité ne serait tout simplement pas égal. Considérez : comment l’Église peut-elle recommander aux catholiques, même les plus compétents, de s’engager dans une discussion théologique avec des protestants à moins que les protestants ne soient ouverts d’esprit et prêts à reconnaître que leurs opinions religieuses sont au moins douteuses et à les changer s’ils découvrent des preuves claires du contraire ? Et pourtant, pour qu’un catholique entre en dialogue avec un tel protestant sur un pied d’égalité, il serait nécessaire que le catholique ait la même attitude envers ses propres convictions religieuses – en d’autres termes, qu’il les considère comme des opinions provisoires plutôt que comme des vérités divinement garanties, inébranlablement certaines, et qu’il préférerait mourir mille morts plutôt que de mettre en doute le moindre détail de l’une d’elles pour un instant fugace.

Ainsi, le Concile encourage les catholiques à dissimuler l’obligation divine de tous de reconnaître la foi catholique, à dissimuler l’impossibilité pour tout catholique – sans péché mortel horrifiant – de questionner le moindre détail de sa foi, et à dissimuler la nécessité pour tous les hérétiques de se soumettre à l’Église. Il encourage les catholiques à afficher l’attitude que les questions théologiques disputées entre catholiques et non-catholiques sont une question de débat ouvert : opinion contre opinion. Il n’y a pas d’autre manière de lire ces mots du Concile. Et le comportement recommandé par Vatican II a été expressément condamné dans Mortalium Animos de Pie XI :

« Bien qu’il soit facile de trouver de nombreux non-catholiques prêchant souvent la communion fraternelle en Jésus-Christ, vous n’en trouverez aucun à l’esprit desquels il viendrait de se soumettre et d’obéir au Vicaire du Christ, soit comme enseignant, soit comme chef de l’Église. Pendant ce temps, ils affirment qu’ils traiteraient volontiers avec l’Église romaine, mais sur la base de l’égalité des droits et en tant qu’égaux. S’ils pouvaient ainsi traiter, ils ne semblent pas douter qu’un accord pourrait être conclu par lequel ils ne seraient pas obligés d’abandonner les opinions qui sont jusqu’à présent la cause de leur errance hors du véritable bercail du Christ. Dans de telles conditions, il est clair que le Siège apostolique ne peut en aucun cas participer à leurs réunions, et que les catholiques ne peuvent en aucun cas adhérer à ou apporter leur aide à de tels efforts… »

Le Saint-Père a également enseigné que : « …celui qui soutient ceux qui tiennent ces théories et tentent de les réaliser abandonne totalement la religion divinement révélée. »

Vatican II affirme que les réunions des deux parties – en particulier pour la discussion de problèmes théologiques et où chacun peut traiter avec l’autre sur un pied d’égalité – sont « très précieuses ». Pie XI dit qu’elles ne peuvent être envisagées et que les théories qui défendraient de telles réunions comme bonnes équivalent à l’apostasie.

Censure théologique : HÉRÉTIQUE CONTRE LA FOI ECCLÉSIASTIQUE.

  • 8.« L’Église a besoin de l’aide des non-croyants »

 

« De nos jours, lorsque les choses changent si rapidement et que les schémas de pensée diffèrent si largement, l’Église a besoin d’intensifier cet échange [c’est-à-dire l’échange entre l’Église et les différentes cultures] en faisant appel à l’aide des personnes qui vivent dans le monde, qui sont expertes dans ses organisations et ses formes de formation, et qui comprennent sa mentalité, qu’il s’agisse de croyants ou de non-croyants. » (Gaudium et Spes, paragraphe 44)

Tout à fait clairement, alors que les non-croyants ont le besoin le plus urgent et désespéré de tout ce que l’Église a à leur offrir, l’Église elle-même n’a absolument besoin de rien de leur part. Sa mission est de prêcher la vérité et d’offrir les moyens de sanctification à tous les hommes, et non d’agir comme un magasin d’échange interculturel ; et son Divin Fondateur, par le moyen de la constitution essentiellement immuable dont Il l’a dotée et de l’inspiration et de la protection incessantes du Saint-Esprit qu’Il lui a envoyé à la Pentecôte, lui a fourni tout ce dont elle peut avoir besoin pour accomplir sa mission. La suggestion que, pour quelque raison que ce soit, l’Église puisse avoir besoin de l’assistance d’un groupe de personnes qualifiées, non par l’érudition théologique ou la sainteté, mais seulement par leur familiarité avec les voies et l’esprit du monde – dont il est écrit que « le monde entier est assis dans la méchanceté » (1 Jean 5:19) – et incluant des non-croyants parmi eux, ne peut mériter qu’une seule qualification possible…

Censure théologique : HÉRÉTIQUE.

  • 9.Les missionnaires catholiques devraient coopérer avec les « missionnaires » hérétiques

 

« En collaboration avec le Secrétariat pour la promotion de l’unité chrétienne, elle [la Sacrée Congrégation pour la propagation de la foi] cherchera des moyens et des méthodes pour atteindre et organiser une coopération fraternelle et des relations harmonieuses avec les entreprises missionnaires d’autres communautés chrétiennes, afin que, dans la mesure du possible, le scandale de la division soit éliminé. » (Décret sur l’activité missionnaire de l’Église Ad Gentes Divinitus, paragraphe 29)

Les missionnaires catholiques sont des hommes envoyés par Dieu à travers Sa sainte Église pour prêcher la vérité à ceux qui l’ignorent, afin que, s’ils sont de bonne volonté, ils puissent embrasser l’Évangile par un acte de foi surnaturelle, qui est la base nécessaire du processus de justification. Les « missionnaires » protestants, en revanche, sont des imposteurs inspirés par le diable, non des envoyés de Dieu mais Ses ennemis, revendiquant effrontément faire connaître Sa vérité tout en la déformant selon leurs préjugés et apportant à ceux assez insensés pour accepter leurs doctrines, non pas la lumière, mais un degré encore plus profond de ténèbres, de sorte que nous pouvons appliquer à juste titre à un païen « converti » par des « missionnaires » protestants les paroles de Notre Seigneur : « le dernier état de cet homme est pire que le premier. » (Matthieu 12:45) D’où le grand commentateur jésuite des Écritures, le Père Cornelius a Lapide, écrit :

« …il n’est jamais licite de se réjouir de voir prêcher et propager l’hérésie, même parmi les païens ; car bien qu’ils annoncent le Christ, ils annoncent en même temps de nombreuses hérésies… et ces hérésies sont plus pernicieuses que le paganisme lui-même ; de sorte qu’il est bien préférable pour les païens de ne recevoir aucune vérité ou doctrine des hérétiques, que de la recevoir mêlée de tant d’erreurs perverses… » (Commentaire sur l’Épître aux Philippiens 1:18)

Et à la lumière de cela, peut-on croire qu’un concile se disant catholique recommande une «coopération fraternelle » entre les missionnaires catholiques et leurs adversaires et opposants les plus mortels ? Quelqu’un avec un grain de foi catholique encore dans son âme peut-il sérieusement imaginer qu’il est licite d’accomplir l’œuvre de Dieu en agissant de concert avec ceux qui sont déterminés à la frustrer ? Quelqu’un peut-il sérieusement conseiller, pour l’avancement de tout projet quel qu’il soit, qu’il soit accompli, non par ceux qui comprennent la nature du travail et sa valeur, et aspirent à le voir réalisé, mais par une alliance promiscueuse de ceux qui favorisent le projet avec ceux qui s’y opposent, ceux qui le comprennent et ceux qui sont totalement aveugles à sa nature ?

Nous pensons qu’une réponse suffisante est donnée à ces questions par les paroles de saint Paul:

« Ne portez pas le joug avec les incroyants. Car quelle participation la justice a-t-elle avec l’injustice ? Ou quelle communion la lumière a-t-elle avec les ténèbres ? Et quelle concorde le Christ a-t-il avec Bélial ? Ou quelle part le fidèle a-t-il avec l’incroyant ? Et quel accord le temple de Dieu a-t-il avec les idoles ? » (2 Corinthiens 6:14-16)

Censure théologique : la position de quiconque croit qu’une telle politique est louable est évidemment HÉRÉTIQUE.

  • 10.« Les déficiences dans la formulation de l’enseignement de l’Église devraient être corrigées »

 

« Par conséquent, si, à diverses époques et dans diverses circonstances, il y a eu des déficiences dans la conduite morale, dans la discipline de l’Église, ou même dans la manière dont l’enseignement de l’Église a été formulé – à distinguer soigneusement du dépôt de la foi lui-même – celles-ci devraient être corrigées au moment opportun et de la manière appropriée. » (Unitatis Redintegratio, paragraphe 6)

Ce passage est un bon exemple de la manière dont le concile hérétique Vatican II suit l’exemple d’autres hérétiques en dissimulant subtilement son poison et en semblant défendre la vérité même qu’il nie simultanément. La notion qu’il puisse exister des déficiences dans la formulation de l’enseignement de l’Église représente une attaque méprisable contre la sainteté, l’infaillibilité et la protection divine garanties à l’Église par son Divin Fondateur. Rien n’est accompli par l’évasion fallacieuse que la formulation doctrinale doit être « soigneusement distinguée du dépôt de la foi lui-même » ; car le dépôt de la foi a été communiqué par Dieu aux hommes sous forme de mots, parlés ou écrits, et a toujours été communiqué par la sainte Église à ses enfants de la même manière, par les voix et les plumes de ses missionnaires, pasteurs et Docteurs. Il serait donc tout à fait impossible qu’il y ait des déficiences dans la formulation de l’enseignement catholique sans qu’il y ait une déficience dans la garde et la proclamation par l’Église du dépôt de la foi lui-même. C’est pourquoi le Saint-Esprit préserve les déclarations de l’Église de l’erreur – pas nécessairement par une inspiration directe des mots les plus parfaits possibles pour communiquer Son sens, comme cela s’est produit dans le cas de l’Écriture sainte, mais au moins en s’assurant qu’aucun mot n’est jamais utilisé dans une telle formulation officielle qui pourrait être considéré comme défectueux. Et c’est pourquoi le pape saint Agatho (678-681) a écrit que : « Rien de ce qui a été défini ne doit être diminué ; rien changé ; rien ajouté ; mais ils doivent être préservés tant en ce qui concerne l’expression que le sens. » (Épître à l’Empereur, citée par le pape Grégoire XVI dans son encyclique Mirari Vos du 15 août 1832)

Et bien sûr, aucun échappatoire à l’hétérodoxie de l’enseignement contraire de Vatican II ne peut être basé sur la technique subtile d’utiliser le conditionnel, « Si… il y a eu des déficiences… dans la manière dont l’enseignement de l’Église a été formulé… » ; pour la simple raison que même envisager l’hypothèse montre qu’il est cru possible qu’il puisse y avoir de telles déficiences, et donner des instructions sur la manière de répondre à une telle éventualité montre qu’il est même probable.

Censure théologique : HÉRÉTIQUE.

2.11. Autres hérésies de Vatican II et une hérésie dans le « propre » du Vendredi saint de la « messe » Novus Ordo

 

La liste précédente n’est pas exhaustive, en partie parce que nous n’avons jamais voulu entreprendre la tâche longue, laborieuse et moralement dangereuse de lire attentivement tous les documents du Concile dans le but de repérer chaque affront à la foi catholique qu’ils contiennent. Nous pensons cependant qu’il vaut la peine de mentionner ici que le décret Unitatis Redintegratio sur l’œcuménisme et la déclaration Nostra Aetate sur les religions non chrétiennes, ainsi que la plus célèbre déclaration Dignitatis Humanae sur la liberté religieuse, forment une catégorie spéciale, puisque les hérésies qu’ils contiennent ne sont pas accidentelles mais constituent leur raison d’être même. En d’autres termes, chacun de ces documents ne contient pas seulement des outrages isolés contre la vérité catholique, mais a été conçu comme une attaque contre une doctrine catholique.

« Nostra Aetate » vise à miner la pierre angulaire de la doctrine chrétienne selon laquelle « il n’y a pas d’autre nom sous le ciel donné aux hommes par lequel nous devons être sauvés [que] par le nom de Notre Seigneur Jésus-Christ de Nazareth » (Actes 4:10,12).

« Unitatis Redintegratio » s’efforce de déchirer la tunique sans couture du Christ et de faire de sa fidèle épouse l’Église une prostituée en niant qu’« un homme qui est hérétique… est perverti et pèche, étant condamné par son propre jugement » (Tite 3:10,11).

Et « Dignitatis Humanae », bien sûr, est dirigée contre la royauté sociale du Christ, le devoir de l’État d’embrasser la seule vraie religion et de la promouvoir tout en restreignant les expressions publiques de toutes les fausses religions, faisant écho au cri blasphématoire des Juifs, « Nous n’avons de roi que César » (Jean 19:15) ; « Nous ne voulons pas que cet Homme règne sur nous » (Luc 19:14).

Enfin, pour clore cette liste, nous pensons qu’il vaut la peine de mentionner une hérésie qui n’a pas été incluse dans les documents de Vatican II mais est apparue dans le texte du Novus Ordo promulgué par Paul VI à la suite du Concile. Elle se trouve dans le propre de la liturgie du Vendredi saint, où les célébrants et participants du Novus Ordo demandent à Dieu d’accorder que les Juifs « puissent croître/continuer dans la fidélité à Son Alliance » (« in sui foederis fidelitate proficere »). L’implication évidente est que les Juifs sont déjà, dans une certaine mesure, fidèles à l’alliance de Dieu. Mais en réalité, ce n’est pas le cas, car l’Ancienne Alliance exigeait des Juifs qu’ils reconnaissent le Messie, Jésus-Christ, et lorsqu’ils L’ont rejeté, elle a été irrévocablement rompue et abrogée à perpétuité. Ainsi, même leur observance externe des cérémonies mosaïques ne peut être considérée comme « fidèle », car il est « de fide » que la loi mosaïque a été abrogée. Et, inutile de le dire, les Juifs ne sont certainement pas plus fidèles à la Nouvelle Alliance qu’ils ne l’ont été à l’Ancienne !

Censure théologique : HÉRÉTIQUE.

 

  1. Suite : liste systématique d’autres hérésies et erreurs

 

  1. Ecclésiologie (Doctrine de l’Église)

 

 1.1. Subsistance de l’Église du Christ dans l’Église catholique (non-exclusive)

– Citation : Lumen Gentium (LG) 8 : « Cette Église, constituée et organisée en ce monde comme une société, subsiste [subsistit in] dans l’Église catholique. »

– Explication : L’usage de « subsistit in » (subsiste dans) au lieu de « est » (est) suggère que l’Église du Christ n’est pas identiquement l’Église catholique romaine, mais y subsiste partiellement, ouvrant à une ecclésiologie inclusive où d’autres communautés chrétiennes participent à l’Église unique.

– En opposition avec : Pie XII, Mystici Corporis (1943) : « L’Église du Christ est l’Église catholique romaine » ; Léon XIII, Satis Cognitum (1896) : « L’Église est une, et elle est la catholique romaine. »

 

–  Cette erreur ecclésiologique, issue de « Lumen Gentium », contredit l’unicité de l’Église catholique comme seule Église du Christ, constituant une hérésie formelle.

–  Note théologique : HÉRÉTIQUE.

 

 1.2. Collégialité épiscopale et primauté papale relativisée

– Citation : LG 22 : « Le collège des évêques, avec le pape, exerce la suprême et pleine autorité sur l’Église. »

– Explication : Cela implique une double suprématie (pape et collège), affaiblissant la primauté absolue du pape, vue comme un « bipolarisme » contraire à la monarchie divine de l’Église.

– En opposition avec : Vatican I, Pastor Aeternus (1870) : « Le pape possède la pleine et suprême juridiction sur l’Église entière » (DS 3064) ; Pie IX : « L’autorité du pape n’est pas subordonnée au collège » (DS 3116).

 

–  Cette proposition nie la primauté absolue de Pierre, contredisant le dogme défini, et constitue une hérésie formelle.

–  Note théologique : HÉRÉTIQUE.

 

1.3. Peuple de Dieu comme sujet actif de la Tradition

– Citation : Dei Verbum (DV) 8 : « La Tradition progresse grâce à l’expérience humaine et au sensus fidelium. »

– Explication : Cela attribue un rôle évolutif à l’expérience collective, risquant un subjectivisme où la Tradition n’est plus gardée par le magistère seul, mais co-créée par les fidèles.

– En opposition avec : Vatican I (1870) : « La Tradition est interprétée par le magistère infaillible » (DS 3011) ; Pie X, Pascendi (1907) : « L’expérience humaine ne peut altérer le dépôt de la foi. »

Saint Pie X, Décret Lamentabili Sane (3 juillet 1907), Proposition 21. Cette proposition est condamnée comme hérétique, affirmant ainsi positivement que la Révélation constituant l’objet de la foi catholique a bien été achevée avec les Apôtres. Citaat original (latin) : « Revelatio, obiectum fidei catholicae constituens, non fuit cum Apostolis completa. » Traduction en français : « La Révélation, constituant l’objet de la foi catholique, n’a pas été achevée avec les Apôtres. » Note : Cette proposition est condamnée et proscrite par le décret. Référence : Lamentabili Sane, Proposition 21. La condamnation établit la doctrine contraire comme certaine : la Révélation a été achevée avec les Apôtres.

 

–  Cette idée transfère l’autorité de la Tradition aux fidèles, contredisant l’enseignement magistériel, et constitue une hérésie formelle.

–  Note théologique : HÉRÉTIQUE.

 

 1.4. Église comme sacrement de l’unité humaine (non exclusive des non-catholiques)

– Citation : LG 1 : « L’Église est le sacrement de l’unité pour tout le genre humain. »

– Explication : Cela étend l’Église à l’humanité entière, minimisant les frontières entre catholiques et non-catholiques, et suggérant une unité ontologique universelle.

– En opposition avec : Pie IX, Syllabus (1864) : « L’Église n’englobe pas les hérétiques et schismatiques » (DS 2917) ; Innocent III, Latran IV (1215) : « Hors de l’Église, point de salut. »

 

–  Cette assertion dilue l’exclusivité de l’Église catholique, contredisant la doctrine traditionnelle, et constitue une hérésie formelle.

–  Note théologique : HÉRÉTIQUE

 

  1. Anthropologie et Soteriologie (Doctrine de l’Homme et du Salut)

 

2.1. Dignité humaine absolue, indépendante du péché originel

– Citation : Gaudium et Spes (GS) 22 : « Chaque être humain est uni en Jésus Christ. »

– Explication : Cela affirme une union ontologique universelle avec le Christ, ignorant le péché originel et la nécessité de la conversion, proche d’un universalisme salvifique.

– En opposition avec : Trente (1547) : « Tous naissent dans le péché originel » (DS 1512) ; Pie IX : « Sans la foi catholique, pas de salut » (DS 2865).

 

–  Cette proposition nie l’effet du péché originel, contredisant la doctrine définie (cf. Concile de Trente), et constitue une hérésie formelle.

–  Note théologique : HÉRÉTIQUE.

 

2.2. Justification progressive et non instantanée

– Citation : Ad Gentes (AG) 13 : « La justification est un développement graduel par-delà le temps. »

– Explication : Cela contredit la justification comme acte instantané par la grâce baptismale, introduisant un évolutionnisme soteriologique.

– En opposition avec : Trente, Session VI (1547) : « La justification est instantanée par la grâce » (DS 1532).

 

  • Cette idée contredit l’enseignement du Concile de Trente sur la justification, constituant une hérésie formelle.
  • Note théologique : HÉRÉTIQUE.

 

 2.3. Homme comme centre et sommet de la création

– Citation : GS 12 : « L’homme est le centre et le sommet de toutes choses. »

– Explication : Anthropocentrisme excessif, reléguant Dieu au second plan, contraire à la théocentrisme biblique.

– En opposition avec : Pie X, Pascendi : « L’homme n’est pas le centre ; Dieu l’est » ; Genèse 1:1 sq.

 

–  Cette affirmation détourne la gloire due à Dieu, contredisant la théologie traditionnelle, et constitue une hérésie formelle.

–  Note théologique : HÉRÉTIQUE.

 

 2.4. Contrôle des naissances comme vertu possible

– Citation : GS 52 : « Le contrôle des naissances peut être vertueux. »

– Explication : Cela ouvre à la contraception, contredisant l’enseignement sur la procréation comme fin primaire du mariage.

– En opposition avec : Pie XI, Casti Connubii (1930) : « Toute contraception est intrinsèquement mauvaise » (DS 3717).

 

  • Cette proposition contredit l’enseignement moral catholique, constituant une hérésie formelle.
  • Note théologique : HÉRÉTIQUE.
  1. Œcuménisme et Relations Interreligieuses

 

   Musulmans comme adorateurs du vrai Dieu

– Citation : NA 3 : « Les musulmans vénèrent dignement Jésus comme prophète »

– Explication : Cela ignore le rejet christologique de ces religions, risquant un indifferentisme.

– En opposition avec : Trente : « Sans le Christ, pas d’adoration valide » (DS 1529)

 

–  « Nostra Aetate » suggère cela, contredisant la nécessité de la foi en la Trinité, et constitue une hérésie formelle.

–  Note théologique : HÉRÉTIQUE.

 

  1. Liberté Religieuse

 

Neutralité de l’État en matière religieuse

– Citation : DH 6 : « L’État doit respecter la liberté de tous les cultes. »

– Explication : Relativisme étatique, niant le règne social du Christ.

– En opposition avec : Pie XI, Quas Primas (1925) : « L’État doit reconnaître le Christ Roi » ; Syllabus, prop. 77.

 

–  Cette idée contredit l’obligation de l’État de soutenir la vraie religion, constituant une hérésie formelle.

–  Note théologique : HÉRÉTIQUE.

 

  1. Liturgie et Sacrements

 

 5.1. Langues vernaculaires prioritaires à la Messe

– Citation : Sacrosanctum Concilium (SC) 36 : « Les langues vernaculaires devraient être utilisées à la Messe. »

– Explication : Cela marginalise le latin, risquant une fragmentation liturgique.

– En opposition avec : Trente, Session XXII : « Le latin est sacré » (DS 1749) ; Pie XII, Mediator Dei (1947) : « Préserver le latin. »

 

–  Cette pratique contredit la tradition liturgique, mais peut être considérée comme une erreur disciplinaire plutôt qu’une hérésie formelle.

–  Note théologique : ERREUR.

 

 

 5.2. Participation active des fidèles comme essence de la liturgie

– Citation : SC 14 : « La liturgie est une célébration en communauté. »

– Explication : Protestantisation, minimisant le rôle sacrificiel du prêtre.

– En opposition avec : Trente : « La Messe est un sacrifice propitiatoire » (DS 1743) ; Pie XII : « Le prêtre agit in persona Christi. »

 

  • Cette idée altère la nature sacrificielle de la Messe, contredisant la doctrine traditionnelle, et constitue une hérésie formelle.
  • Note théologique : HÉRÉTIQUE.

 

 5.3. Novus Ordo comme notion protestante de la Messe

– Citation : SC 47 : « La Messe est un repas fraternel. »

– Explication : Réduction eucharistique au banquet, niant le sacrifice.

– En opposition avec : Trente : « La Messe renouvelle le Calvaire » (DS 1740).

 

  • Cette réforme nie le caractère sacrificiel de la Messe, contredisant le Concile de Trente, et constitue une hérésie formelle.
  • Note théologique : HÉRÉTIQUE.
  1. Questions Sociales et Pastorales

 

6.1. Socialisme et communisme non condamnés

– Citation : GS 55 : « La maturité morale de l’humanité » (sans condamnation explicite du communisme).

– Explication : Omission grave, favorisant un dialogue avec des erreurs condamnées.

– En opposition avec : Pie XI, Quadragesimo Anno (1931) : « Le socialisme est incompatible avec le catholicisme. »

 

–  L’absence de condamnation contredit les encycliques antérieures (ex. « Divini Redemptoris » de Pie XI), constituant une hérésie formelle par omission obstinée.

–  Note théologique : HÉRÉTIQUE.

 

 6.2. Évolutionnisme et modernisme

– Citation : GS 19 : « L’athéisme est une réaction puissante contre le démon. »

– Explication : Relativisme, voyant du positif dans l’erreur.

– En opposition avec : Pie X, Pascendi : « Condamner le modernisme » (DS 3475).

 

–  Ces idées, non condamnées, contredisent « Pascendi » de Pie X, constituant une hérésie formelle.

–  Note théologique : HÉRÉTIQUE.

 

  1. Conclusion

 

Les erreurs de Vatican II, souvent ambiguës et pastorales, forment un ensemble systématique perçu comme une rupture avec la Tradition. Elles risquent un relativisme doctrinal, un anthropocentrisme et un œcuménisme syncrétique, potentiellement invalidant le concile comme « conciliabule » (cf. Da Silveira).

Cette liste montre la nécessité d’une évaluation critique, soulignant la nécessité d’un retour au magistère préconciliaire pour préserver l’intégrité de la foi.

 

Conclusion finale certaine :

Le Conciliabule de Vatican II est certainement multiple hérétique.

 

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