Un Principe d’Unité : «in fide unitas, in opiniis libertas, in omnibus caritas»

Les solutions

Un principe d’unité : « in fide unitas, in opiniis libertas, in omnibus caritas »

L’instrument par excellence de l’unité de et dans l’Eglise est en pratique le pape.

Mais parce que nous n’avons pendant un certain – et même long – temps pas de pape, l’unité est notre point le plus faible. Et le diable, comme excellent tratège avec la plus puissante intelligence des créatures, nous attaque toujours au point le plus faible ; mais nous ne devons pas tomber dans ce piège.

L’unité est principalement réalisée ezt manifestée dans l’Eglise par la même Tête (invisible mais réelle : Notre Seigneur Jésus-Christ), la même Doctrine, la même Morale, les mêmes Sacrements, la même législation et les mêmes traditions pour tous ses memebres. Tout cela, nous devons le chérir comme notre plus grand trésor commun.

L’expression latine « in fide unitas, in opiniis libertas, in omnibus caritas » résume l’attitude à garder pour maintenir l’unité, surtout dans les temps actuels :

 

  1. In fide unitas (Dans la foi, il doit y avoir unité) :

 

Cela fait référence à la nécessité absolue d’unité dans la foi catholique, telle que définie par l’enseignement infaillible et immuable de l’Église. La foi, telle qu’elle est consignée dans les dogmes et la Tradition de l’Église catholique romaine, est une et indivisible. Aucun compromis n’est possible sur les vérités de la foi, telles qu’elles ont été transmises par les apôtres et confirmées par les papes et les conciles, gardées avec le plus grand soin comme le “Dépôt de la Foi”.

L’unité dans la foi signifie que les catholiques adhèrent à la doctrine immuable, telle qu’exposée dans des œuvres comme le Catéchisme du Concile de Trente ou les encycliques des papes comme Pie IX et Pie X. Toute déviation de cette doctrine est considérée comme une hérésie ou un schisme, sinon erreur plus ou moins grave. La hiérarchie « catholique » moderne, depuis le Concile Vatican II, a rompu cette unité en s’écartant de l’Enseignement traditionnel.

 

  1. In opiniis libertas (Dans les opinions, il faut respecter la liberté d’autrui) :

 

Cela concerne la liberté dont jouissent les catholiques dans les matières qui ne relèvent pas de l’enseignement contraignant de l’Église. Dans les questions non fixées par les dogmes ou la doctrine morale, comme les préférences personnelles, les opinions politiques ou les spéculations non révélées, il y a place pour des opinions diverses, à condition qu’elles ne contredisent pas les vérités de la foi et qu’elles sont documentées convenablement. Par exemple, dans les questions théologiques non définitivement tranchées par l’Église (comme certains aspects de l’eschatologie non fixés dogmatiquement), les catholiques peuvent avoir des points de vue différents.

Cependant, cette liberté ne s’applique jamais au rejet des dogmes définis, au dépôt de la foi comme on vient de voir dans la première phrase de l’adage, comme l’Immaculée Conception ou l’infaillibilité pontificale, telle qu’établie dans Pastor Aeternus (Premier Concile du Vatican, 1870). La vision sédévacantiste insiste sur le fait que les opinions défendant les innovations « catholiques » modernes (comme la liturgie Novus Ordo) ne sont pas des opinions légitimes, mais des déviations hérétiques.

Dans le monde catholique actuel, sedevacantiste, il y a en effet quelques opinions différentes sur des sujets actuels, comme sur certains aspects de la vacance du siège apostolique actuellle.

 

  1. In omnibus caritas (En toutes choses, il faut préserver la charité fraternelle) :

 

Cela souligne que la charité, au sens catholique, doit être la force directrice dans toutes les actions et interactions. La charité signifie ici la vertu surnaturelle de l’amour du prochain, enracinée dans l’amour de Dieu et du prochain pour l’amour de Dieu. Cela implique que, même dans les discussions sur la foi ou les opinions, les catholiques doivent toujours agir avec patience, respect e,nvers les uns et les autres et avec un désir sincère de sauver les âmes.

Du point de vue sédévacantiste, cela signifie également corriger les erreurs avec charité, comme réfuter les hérésies du modernisme, mais avec l’intention de ramener les âmes à la véritable doctrine, comme le Christ l’a ordonné : « Allez, enseignez toutes les nations » (Matthieu 28:19). Cela n’exclut pas, cependant, de défendre la vérité avec force et sans ambiguïté, comme le fit le pape Pie X dans son encyclique Pascendi Dominici Gregis (1907) contre le modernisme.

Cet adage implique surtout qu’un catholique ne peut pas condamner un confrère comme hérétique à partir du fait que l’autre tiendrait une opinion différente que la sienne.

 

Application et réfutation des contre-arguments

 

Cette expression est parfois mal interprétée par les modernistes ou les non-catholiques pour justifier le relativisme religieux ou l’indifférentisme, comme si toutes les opinions sur la foi étaient équivalentes ou comme si les vérités catholiques ne sont que des opinions sur lesquelles ont peut organiser des dialogues et disputes publiques avec des hérétiques et païens.

Cela est contraire à l’enseignement divin et catholique, qui affirme que la vérité est objective et que l’hérésie n’est pas une « opinion » légitime. La vision sédévacantiste réfute cette erreur en soulignant que « in fide unitas » est absolu : il n’y a pas de liberté pour s’écarter des dogmes définis. La liberté dans « opiniis » ne s’applique qu’aux questions non contraignantes, et « caritas » ne signifie pas accepter l’erreur, mais la corriger avec amour, comme le Christ l’a fait lorsqu’Il chassa les marchands du temple (Jean 2:15).

 

Référence

 

L’expression est souvent attribuée à saint Augustin, mais aucune source directe ne le confirme. Elle est plutôt une synthèse de l’attitude catholique, telle qu’on la trouve dans les écrits des Pères de l’Église et l’enseignement traditionnel.  Cela souligne le rôle central de la charité dans l’enseignement catholique.

 

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