Nécessité de l’existence de l’Eglise
L’Eglise ne peut pas arrêter d’exister de par la promesse de NSJC et la nécessité de la Rédemption.
L’Eglise est une société
Si l’autorité officielle (celle qui paraît être l’autorité) est corrompue (la papauté, les cardinaux, la plupart des évêques etc.), la théologie et la vraie philosophie nous enseignent que l’autorité revient de droit naturel à l’inférieur immédiat qui fonctionne bien, « parce que le droit naturel prescrit que, dans de tels cas, la puissance d’un Supérieur est passé à l’inférieur immédiate, parce que cela est absolument nécessaire pour la survie de la société et pour éviter les tribulations d’extrême nécessité. » (Cardinal Billot, De Ecclesia Christi, Tome 1, De Romano Pontifice, Question XIV pp. 610-611 – Tractatus de Ecclesia Christi sive continuatio theologiae de verbo incarnato. by Billot, Louis, 1846-1931. Publication date 1909. Publisher Prati : ex officina libraria Giachetti. Collection pimslibrary ; Toronto.)
Ce sont les bons évêques : c’est-à-dire les évêques qui sont validement consacrés (sinon ce ne sont pas des évêques tout simplement) et qui ne sont pas hérétiques (l’hérésie tranche l’hérétique de l’Eglise) : on l’appelle « la partie saine de l’Eglise enseignante ».
Discerner les bons évêques
Avec ces éléments, c’est-à-dire la validité de la consécration épiscopale et droiture dans la doctrine, on peut vérifier si un évêque concret (par exemple Mgrs Sanborn, Dolan, Neville, Ramolla, Davila Gandara, Pivarunas, Squetino, Morello, Stuyver, Hesson, Butler etc.) correspond à ces critères, et donc appartient au Magistère de l’Eglise.
Il y aura toujours de vrais évêques et la bonne doctrine (pas hérétique)
Il y aura toujours des vrais et bons évêques, car autrement « les portes de l’enfer » pourraient ou auraient prévalu, ce qui est impossible, car c’est la promesse de Notre Seigneur, la promesse de l’indéfectibilité. Sinon, il n’y aura plus le sacrement de confirmation, ni d’ordinations de prêtres et de sacres d’évêques, ni un enseignement infaillible, etc. L’Eglise pourrait ou aurait cessé d’exister ; c’est impossible selon la théologie catholique.
En effet l’Eglise est infaillible, sinon elle n’enseignerait plus certainement la Vérité, ce qui est encore impossible car elle ne peut errer entièrement. C’est contraire aux mêmes promesses de Notre Seigneur Jésus Christ que « les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. » (Saint Matthieu Chapitre XVI, 18.) Selon les Pères de l’Eglise, cette promesse ne porte pas seulement sur l’existence de l’Eglise mais aussi sur ses propriétés essentielles : entre autres la prédication de la Vérité et l’infaillibilité.
Autres textes qui confirment cette vérité : « Et Moi, Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. » (Matthieu XXVIII, 20), Jean XIV, 25-26 « Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en Mon Nom, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que Je vous ai dit. », et encore en Jean, XVI, 1 : « Quand le Consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu. »
Or il a deux modes d’infaillibilité dans l’Eglise : Ordinaire et Extraordinaire, et il n’y en a pas d’autre.
Le Magistère Ordinaire Universel
Le Magistère Ordinaire Universel a disparu temporellement avec la disparition temporelle de la papauté, par l’hérésie des pseudo papes. Un antipape n’a aucune autorité, surtout pas un hérétique.
Alors il reste le Magistère Ordinaire Universel infaillible qui ne peut donc pas disparaître, sans que l’Eglise perde toute son infaillibilité, ce qui est impossible comme on a vu ci dessus.
Le Magistère Ordinaire Universel est normalement : « le pape et tous les évêques unanimes, même éparses dans le monde, enseignant une doctrine puisant dans la Tradition ».
Survie de l’autorité par descente à la partie saine de l’Eglise
Puis que le pape et les évêques résidents sont tous hérétiques actuellement, et ont donc perdu ipso facto leur appartenance à l’Eglise, nous appliquons encore le principe de « survie de l’autorité par descente vers la partie saine » : « l’autorité revient de droit naturel à l’inférieur immédiat qui fonctionne bien » (Cardinal Billot, in De Ecclesia) :
Donc à l’heure actuelle tous les évêques qui sont validement sacrés et qui appartiennent à l’Eglise (qui ne sont pas hérétiques, donc qui n’acceptent pas Vatican II) ont cette infaillibilité s’ils sont totalement unanimes, puisant dans la Tradition.
Plusieurs théologiens, comme Brugère (de Ecclesia. n. 55). Bonal (de Ecclesia, n. 193), Palmieri (de Romano Pontifice, n. 583 et 584), Muzzarelli (Religion et philosophie, n. 95), Ballerini (de potestate Summorum Pontiflcum, cap. II, § 2) pensent que déjà la majorité des évêques ne peut se tromper. D’après cette opinion, quand la majorité des évêques, agissant comme juges de la foi, s’accorde à enseigner un point de doctrine, il serait impossible que ce point ne fût pas conforme à l’enseignement du Pape et à la vérité.
Action de ce Magistère récemment :
« En effet, seulement quelques Pères ne représentent pas l’Eglise Universelle et ne peuvent pas s’arroger l’autorité du magistère de l’Eglise, comme s’ils étaient l’organe qui transmet la Tradition. Mais, le consentement unanime des Pères en matière de foi ou de mœurs donne au théologien un argument certain et ferme. Ici, le théologien enseigne qu’il ne faut pas entendre l’expression « consensus unanime » au sens mathématique mais plutôt moral de telle sorte qu’il se peut qu’une minorité d’entre eux soutienne l’opinion opposée]. La raison théologique en est la suivante : les Pères furent placés par le Saint-Esprit dans l’Eglise afin que, tout en constituant le corps de l’Eglise enseignante, ils gardent la Tradition divine reçue par les Apôtres. Donc, leur consensus commun est, dans l’Église, règle infaillible de foi. » (Mgr Valentino ZUBIZARRETA, op. cit., n° 700)