Confesseur de Louis XI (1416 – 1507).
Saint François de Paule est né en 1416, à Paola en Calabre. Considéré par ses parents comme l’enfant d’un miracle accompli par le Poverello, saint François d’Assise, il en reçut le prénom. Tout jeune, François Martotelli entre chez les Cordeliers (une branche de la famille franciscaine). Il s’y distingue bien vite par des grâces exceptionnelles, comme de se retrouver en deux endroits en même temps. Après un pèlerinage, il se retire dans une grotte à quelque distance du couvent. D’autres solitaires le rejoignent : avec eux, il fonde un nouvel ordre appelé « Les Ermites de St François » du nom de St François d’Assisse pour lequel il a une dévotion particulière. Le Pape Sixte IV l’en nomme supérieur général et change le nom d’Ermites de St François en celui de Minimes plus conforme à l’humilité qui est le charisme de cette institution. Le bruit des guérisons miraculeuses qu’il opére parvint jusqu’en France. Louis XI le fait mander auprès de lui. Comme il hésite, le Pape Sixte IV lui enjoint d’accepter. Il se rend à Plessis-lès-Tours, au chevet du roi de France. Il demeure à la Cour de France et devient le consolateur de Louis XI, jusqu’à sa mort. Il jouit même d’un grand crédit auprès de Charles VIII et de Louis XII. Affectueusement surnommé « le bonhomme » par le peuple qui le vénère, ce simple frère-laïc bénit inlassablement cierges et chapelets. Pourtant il gouverne à merveille la vie spirituelle des prêtres, évêques et rois. Il meurt en 1507, à Plessis-les-Tours. Il est canonisé par Léon X en 1519, douze ans seulement après sa mort.
Voici un extrait de la lettre qu’il adresse le 13 août 1469 à Simon de Limena, Duc de Montalte :
Dans tout l’univers, il n’y aura plus qu’un Grand Pontife et qu’un Grand Roi. L’empire du roi durera jusqu’à la fin des temps. Il n’y aura plus alors que douze rois, un empereur et un pape, et un petit nombre de princes, et tous seront des saints…
Le roi sera le grand fondateur d’un nouvel ordre religieux, différent de tous les autres et qui, se subdivisant en trois (la chevalerie militaire, les religieux prêtres et les hospitaliers), rendra le plus de services à l’Église, en même temps qu’il sera le dernier de tous.
Avec son concours, ce roi détruira complètement la secte de Mahomet, extirpera tous les hérétiques, fera cesser toutes les tyrannies et prendra par la force des armes un grand royaume, de telle sorte qu’il n’y aura plus qu’un troupeau et un pasteur et que le monde entier sera ramené aux saintes mœurs.
Autres prophéties adressées à Louis XI.
Et de votre semence sainte, parmi les descendants de votre neveu premier-né, il sortira un rejeton, un homme tellement merveilleux qu’il sera sur la terre comme un soleil parmi les étoiles. (Il s’agit évidemment du grand monarque.)
Un tel homme sera dans son adolescence presque un saint, dans sa jeunesse un grand pécheur, puis il se convertira complètement à Dieu et fera grande pénitence, ses péchés lui seront pardonnés et il redeviendra saint. Il sera un grand capitaine et le prince de la gent sainte, nommé porte croix de Jésus-Christ, avec laquelle il consumera la secte mahométane avec le reste des infidèles. Il annihilera toutes les hérésies et les tyrannies du monde, réformera l’Eglise de Dieu avec ses suivants, lesquels seront les meilleurs hommes du monde en sainteté et en armes (en tant que soldats), en lettres et dans chaque autre vertu, car telle est la volonté du Très-Haut.
De par la vertu du Très Haut, le grand monarque anéantira les hérétiques et les incroyants. Il disposera d’une grande armée et les anges combattront à ses côtés. Il exterminera tous ceux qui se rebellent contre Dieu.